Nommé par Pie XII en effet, il devient évêque de Strasbourg en 1967 après avoir joué une rôle de premier plan au sein de l'épiscopat français pendant Vatican II, en particulier parce qu'il parlait allemand et assurait un liaison avec l'épiscopat outre-Rhin.
Très impliqué dans les milieux intellectuels dès la seconde guerre mondiale, très engagé dans la pastorale catéchétique, c'est un évêque de haut vol.
Il est difficile à cerner et assez typique de ce fait de la Majorité conciliaire mélangeant des aspects très traditionnels, évêque en déplacement il était toujours en soutane par ex., le plus opposé dans les années 1970 aux compromissions avec la gauche socialo-communiste, arc-bouté sur l'Évangile de la vie sous Jean-Paul II, contempteur du relativisme avant Benoît XVI et d'un autre côté, volontiers frondeur, ami de théologiens pas toujours très sûrs, très aventuré dans les relations avec le judaïsme et avec les Communautés protestantes, très hostile au traditionalisme et à la Messe latine étant assez peu liturge lui-même.
Pour aller plus loin :
Bernard Xibaut, Mgr Léon-Arthur Elchinger, un évêque français au Concile, Cerf, 2009
Un des ouvrages de Mgr Elchinger qui a beaucoup publié ; ses mémoires, L'âme de l'Alsace, sont très riches.
ps. j'ai eu la chance de le rencontrer longuement 3 fois au crépuscule de sa vie en 1996-1998.
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