Mes considérations peremptoires portaient sur Mgr. Elchinger, non pas sur Dei Verbum; je ne comprends donc pas votre inquiétude sur ma familiarité avec ce document.
Mgr. Elchinger contrastait deux points de vue sur la conservation du depot révélé; l'une qu'il qualifiait de 'statique', l'autre de 'dynamique'. Il rejettait le premier parce qu'il est incompatible avec le dialogue écuménique, et acceptait le dernier parce qu'il est, selon lui, la conception du Bible, des peres de l'Eglise, et des protestants.
J'indique un des contresens désastreuses de sa position. La vérité, par sa nature, est statique; elle ne change pas. Si on rejette une conception 'statique' du dépot révélé, on rejette l'idée que ce dépot est composé de vérités révélées par Dieu. C'est le débat entre Garrigou-Lagrange et Blondel, qu'on trouve dans La nouvelle théologie où va-t-elle? Angelicum XXIII, 126-145, En réponse à la lettre de M. Maurice Blondel (12 mars 1947). Angelicum XXIV, 212-214, et Vérité et immutabilité du dogme. Angelicum XXIV, 124-139. On peut le lire en parti dans le lien ici-bas. Le debat, tout le monde en convient, fut une victoire totale pour Garrigou-Lagrange - au niveau intellectuel; niveau peu interessant pour Mgr. Elchinger et hoc genus omne.
Les idées qu'il faut juger de la vérité des position théologiques par leurs conséquences pour la dialogue écuménique, ou que les protestants pensent comme le Bible et les peres de l'Eglise au sujet du dépot révélé et de sa préservation, ne demandent pas une docte réfutation.
salve-regina
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