À la lecture de « Comme le prévoit », des Mémoires de Bugnini et de maints articles émanant des meneurs parmi ceux qui ont contribué au Missel Paul VI, on a du mal à se défaire du vague sentiment que cette Réforme de la réforme (je pense surtout aux nouvelles traductions en anglais, que j’ai pu entendre pour la troisième fois ce dimanche) est une immense trahison du renouveau liturgique tel qu’il fut envisagé par ceux qui en ont eu la première charge.
Je ne m’étonne pas que ceux qui ont accueilli le renouveau de la liturgie à bras ouverts dans les années 1970 se plaignent. Ils sont cohérents, et en phase avec les principes qui ont guidé l’élaboration du missel Paul VI. « Paul VI reviens ! ils sont devenus fous ! » : slogan justifié en liturgie « ordinaire » aujourd’hui.
Non, c’ est de deux choses l’une : ou la messe Paul VI telle que nous l’avons connue depuis 1970 (en français versus populum et adaptée à l’homo modernus), ou la liturgie préconciliaire (et postconciliaire !, comme nous l’a appris le motu proprio). Les hybrides et inflexions (Missel de 1965 [ou même post-1956...] pour la messe « tridentine » ; la réforme de la réforme pour la messe Paul VI) sont autant de chimères.
-Eucher.
P.S. Ces réflexions sont en partie occasionnées par la lecture du livre de M. l’abbé Cikada, The Work of Human Hands, paru en 2010. Il est s...v...iste, mais sa thèse tient la route je pense.
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