...qu’en parlant de jugement abominables, vous portez vous-même un... jugement. Mais de fait, vous ne comprenez pas. Relisez posément, on n’accuse personne d’être franc-maçon, même les francs-maçons que j’ai cités plus haut ne le font pas :
Un Clément XIV, au contraire, serait notre fait des pieds à la tête. Borgia était un libertin, un vrai sensualiste du dix-huitième siècle, égaré dans le quinzième. Il a été anathématisé malgré ses vices, par tous les vices de la philosophie et de l’incrédulité, et il doit cet anathème à la vigueur avec laquelle il défendit l’Église. Ganganelli se livra pieds et poings liés aux ministres des Bourbons qui lui faisaient peur, aux incrédules qui célébraient sa tolérance, et Ganganelli est devenu un très-grand pape. C’est à peu près dans ces conditions qu’il nous en faudrait un, si c’est encore possible.
Le haut maçon qui porte ce jugement n’affirme nulle part que Clément XIV a appartenu à la franc-maçonnerie : il soutient qu’en supprimant l’ordre des jésuites, ce pape a rendu à celle-ci un grand service, et il explique pourquoi. Or l’ouvrage qui cite ce maçon a été recommandé par au moins deux papes (Grégoire XVI et Pie IX) : oseriez-vous affirmer qu’ils se sont rendus complices de “jugements abominables” ?
V.