Je ne suis pas forcément aligné avec 100% des opinions de Jean-Paul II ou de François. Il existe des problèmes majeurs mais cette notion de culture de mort n’est pas ma clef de lecture de tout ce qui se passe aujourd’hui. Je serais probablement monarchiste si j’étais Danois ou Espagnol, je ne le serais pas si j’étais Irlandais, ni en tant que Français de 2023. Je suis toujours peiné quand des gens divorcent mais je ne pense pas qu’on puisse les en empêcher - on ne peut déjà pas les forcer à se marier. Je vous suggère de dézoomer un peu et de regarder ce qui reste de votre proposition (“historiquement la matrice est bien l'idéologie révolutionnaire incarnée par la gauche”) d’un point due vue non strictement franco-français.
Sur les ‘points non négociables’ de Benoit XVI, mon impression (dans un contexte français) est que ceux qui les rappellent en ont régulièrement une lecture conservatrice et réductrice. Par exemple: la liberté des parents en matière d’éducation semble comprise comme un soutien au seul enseignement privé; on pourrait tout aussi bien l’invoquer pour demander des écoles publiques bien dotées, pour les familles qui font ce choix. Ou alors on prône «la défense de la vie», en ajoutant ‘innocente’: était-ce bien l’intention de Ratzinger, cardinal puis pape?
L’action politique, y compris en interaction avec les partis que l’on croise communément, me semble légitime. La refuser par principe (pour les raisons que vous dites) me semble comporter un danger d’angélisme: on garde ses mains pures mais on n’a plus de mains.
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