Qu'il existe une culture de mort partout triomphante en Occident me paraît difficilement contestable. Le diagnostic en avait été posé par Jean-Paul II.
Cette culture n'est certes pas le privilège de la gauche, elle s'est répandue dans la totalité du spectre politique. Il n'en demeure pas moins que cette culture est née à gauche et que c'est la gauche qui l'a imposée par le biais d'une stratégie gramsciste à tout l'échiquier politique, social et culturel occidental.
Que la pseudo-droite se soit convertie à ces valeurs ne change rien au fait que la culture de mort est connaturelle à la gauche qui en a systématiquement été le précurseur et la promotrice. Les "valeurs de gauche" sont naturellement en accord avec les principes d'émancipation et d'autonomie du sujet portés par la Révolution. La gauche est historiquement contre tout ordre dont l'individu n'est pas le principe et le législateur.
C'est la gauche qui a toujours prôné, contre la droite pendant longtemps, le droit au divorce, à la contraception, à l'avortement, à l'euthanasie, la dénaturation du mariage. La droite a fini par accepter ces valeurs décadentes, elle s'est laissée dissoudre par elles, mais historiquement la matrice est bien l'idéologie révolutionnaire incarnée par la gauche.
Peut-être existe-t-il dans le domaine économique, des intuitions portées par des partis de gauche qui seraient profitables à nos nations, mais à côté de ces valeurs, il y a ce que Benoît XVI appelait les "principes non négociables". Aujourd'hui, je ne vois pas comment un catholique peut "militer" dans un parti politique aussi bien de droite que de gauche, mais particulièrement de gauche pour des raisons historiques, sans trahir sa foi.
Seule l'action politique au niveau local, qui peut passer par des alliances ponctuelles avec des individus éventuellement encartés dans des partis politiques, me semble envisageable. Au niveau national, une coopération avec l'appareil des partis, me paraît une gageure vouée à la compromission et à la trahison des valeurs chrétiennes.
Pour terminer, je vous poserai une seule question qui résume le problème que pose la militance dans un parti politique contemporain, notamment de gauche : avez-vous le sentiment que votre engagement politique est compatible et fait progresser la cause du règne social du Christ ?
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