Il faut le rappeler, c'est que 1'"Institutio generalis" du NOM :
1) "passe entièrement sous silence le pouvoir du prêtre comme ministre du sacrifice. Les ornements liturgiques, qui sont les signes symboliques de la conformation du prêtre au Christ, semblent pour la plupart être devenus facultatifs. Au début de la Messe, le prêtre récite le Confiteor avec les fidèles et ne donne plus l'absolution; il n'est donc plus qu'un fidèle parmi les autres; il n'est plus le juge et l'intercesseur. De même, la plus grande partie des prières de la communion du prêtre sont supprimées ; le prêtre tend à être seulement le premier des fidèles à communier.
2) Le caractère de sacrifice propitiatoire de la Messe, caractère capital, disparaît en fait. L'accent est sans cesse mis sur la nourriture et la sanctification des membres présents. Dans le même esprit l'autel est remplacé par une simple table où ne sont plus incluses des reliques. Le Mémento des morts se trouve tronqué et édulcoré dans trois des quatre canons qui ne rappellent plus, l'offertoire non plus que la Messe opère la rémission des péchés tant pour les morts que pour les vivants.
L'offertoire, que Luther haïssait tant, parce que cet offertoire exprimait admirablement le sacrifice et la propitiation, l'offertoire est purement et simplement supprimé. On l'a remplacé par une prière Israélite tirée de la Kabbale et sans grande signification. Alors que l'offertoire traditionnel est celui de la victime du sacrifice (l'hostie immaculée, le calice du salut), l'offertoire actuel n'est plus que l'offrande dérisoire de quelques miettes de pain et de quelques gouttes de vin.
Enfin, le plus grave, dans le texte latin de la Nouvelle Messe, c'est l'attaque insidieuse menée contre le dogme de la présence réelle à laquelle toute référence, même indirecte, est supprimée. La simple multiplication des prières eucharistiques a fait perdre au canon son caractère de prière fixe, inchangeable, de roc de la Foi.
La formule consécratoire est qualifiée de " récit de l'institution " et acquiert un type narratif et non plus intimatif; dans les textes imprimés, plus rien (le point, les caractères, la couleur) ne la distingue du reste du canon. Les mots " mysterium fidei ", déplacés, ne se rapportent plus à la consécration, mais à la Passion du Christ. L'acclamation dévolue à l'assistance ajoute une nouvelle ambiguïté ; que signifie en effet la formule " Nous annonçons ta mort Seigneur... jusqu'à ce que tu viennes ", au moment où précisément le Christ est venu sur l'autel où il est substantiellement présent ?"
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !