et obtenir l'annulation de son mariage.
Louis XII n'a pas fait autrement en se débarrassant de la mal-formée Jeanne de France (son mariage était destiné à tarir la descendance des Orléans !), qui devint sainte à Bourges et fonda l'Annonciade de France. Sous Alexandre VI, on était peu porté dans l'Eglise à donner des leçons de fidélité...
L'Eglise sait faire pour fermer les yeux et trouver toutes les dispenses imaginables. Les historiens de la Pénitencerie apostolique vous le diraient. Allez voir du côté de Monaco, de l'Espagne...
Les derniers Bourbons n'étaient pas très prolifiques, cela sentait - dirait une mauvaise langue - la fin de race, à laquelle il faut ajouter la faiblesse politique de ses rois, l'obésité d'un autre, le couteau de Louvel. On sait que Louis XVI avait aussi des problèmes fonctionnels et même peu de goût pour sa femme. Il devait même recevoir des leçons de son beau-frère empereur... On s'est beaucoup moqué de lui, car avec saint Louis, il est le seul roi qui soit resté fidèle à sa femme... La réciproque n'est pas vraie. Ne soyons pas bégueule, catéchisme article 12 alinéa 54.
Les rares historiens (je ne parle que des gens sérieux qui travaillent sur des sources et dont le travail est critiqué par leurs pairs) des derniers Bourbons expliquent la stérilité du couple Marie-Thérèse de France / duc d'Angoulême, par le traumatisme de la première au Temple. C'est possible, mais qui le saura ? Je trouve que c'est un peu facile. Et la stérilité du mâle ?!
Napoléon a pu répudier Joséphine sous le même prétexte.
A cette époque, il est impensable que le mâle soit défaillant... Et de nos jours, je ne suis pas bien sûr que tout le monde (sans parler des pays musulmans...) soit bien convaincu que le problème peut venir du mâle impuissant... Nous avons eu des rois homosexuels qui ne voulaient pas trop se fouler pour honorer la reine, sans penser à leur devoir d'état malgré la présence pléthorique de clercs à la cour...
Evidemment, les ravis de la crèche trouveront que tout cela est peu reluisant et même sale... Mais quand on dresse des arbres généalogiques et quand on réfléchit à froid... La comtesse Isabelle de Paris reconnaissait elle-même par écrit que les Orléans pratiquaient la consanguinité à outrance, et que cela irait mal un jour ou l'autre. La même consanguinité de Marie-Thérèse et son mari,
Allez savoir si cela n'a pas empêché la grossesse...
Certains royalistes ont songé à faire de Marie-Thérèse la reine au sens plénier du terme et au mépris de la loi (inventée) salique. Le mariage servait aussi à "transmettre" le flambeau de Louis XVI au fils de Charles X (qui n'avait pas fait grand'chose pour aider son frère, sans parler du comte de Provence qui n'était pas mécontent du sort advenu à Louis XVII).
Il faudrait sortir, dans certains milieux, d'une histoire irénique où tout va bien d'un roi à l'autre, dans une fratrie... Ce n'est pas crédible. Les émigrés ont aussi de grands torts, alors qu'on peut, par romantisme, trouver qu'ils ont été visionnaires à s'agiter à des centaines de lieues de Versailles.
Le comte de Chambord, façonné par Marie-Thérèse, aurait pu réfléchir à ne pas transmettre le flambeau aux Orléans en trouvant une femme fertile (le version officielle vient d'une malformation de Marie-Thérèse de Modène)...
Le roi Baudouin avait un neveu qu'il formait et un frère.
On peut aussi vous servir une histoire providentielle Martine-à-la-ferme en vertu de laquelle, c'est Dieu qui voulut éteindre les Bourbons de France ! Au profit de la branche espagnole ou des Orléans, selon. Ou de Naundorff !
L'histoire providentielle peut se dire devant un feu de cheminée, mais ce n'est pas possible de la lire dans un livre d'Histoire. Dieu n'a rien à voir dans l'échec de Varennes ni dans les meurtres ou suicides d'enfants. On a le droit de penser le contraire, surtout si l'on est théologien... Pourquoi alors le comte de Provence parvint-il à s'échapper en même temps que Varennes, sans avoir de descendance ? Il aurait pu se remarier en 1810 : son obésité ne l'empêchait pas d'avoir une maîtresse...
Très bon livre lisible en ligne, mais il vaut mieux l'acheter...
Et lisez les biographies de Louis XVII et Marie-Thérèse de France, d'Hélène Becquet, chartiste, docteur en histoire, professeur en prépa à Dijon.
Seriez-vous étranger pour écrire comme vous écrivez, Roger ? Ou responsable d'un synode ?...
Par exemple dans ce livre :
Hélène Becquet
Une royauté sans reine : les princesses de la Restauration.
articles du livre
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