Certains cercles sont davantage dans le folklore et la gonflette, que dans l'Histoire et le souvenir. Civitas essaie aussi de recruter, vous avez raison d'en faire autant. Le discours de Compiègne est bien parti pour remplacer celui de Bayeux.
Le comte de Chambord ne vous appartient pas, malgré tous les (modestes) cercles légitimistes qui doivent presque tout à Hervé Pinoteau. Le propre père de votre prince dut se faire à l'idée qu'il avait quelque prétention en France. Ce n'était pas évident, ni pour lui, ni dans l'absolu.
J'ai annoncé ici la mort d'Hervé Pinoteau, pour prier pour ce grand homme, avant que la presse et le moindre blog ne s'en fassent l'écho. Vous en déduirez ce que vous voulez.
Récemment, vous avez diffusé un dessin voulant annexé Raspail à vos goûts, alors que Raspail n'était pas du tout hostile au drapeau tricolore.
Parmi les lecteurs du FC, combien font dire des messes pour le comte de Chambord à Chambord ? Se rendent plusieurs fois dans l'année devant le seul monument du comte couronné à Auray ? Aux champs des martyrs ? A la chartreuse d'Auray ? J'y dors même... Combien ont un rayon sur les Bourbons d'après 1830 ? Combien ont participé à la relecture du catalogue de l'exposition de Chambord "Les lys et la république" dont j'ai l'affiche en face de moi dans mon bureau ?
Quand l'AF monopolisa le royalisme français contre les Orléans, ce n'était pas mieux. Avec toute l'admiration que j'ai pour l'oeuvre de Maurras.
Enfin, je dois être le seul prof de première, dans le public, à parler longuement du comte de Chambord dans les débuts de la IIIe république, trône à l'appui.
Un historien peut constater qu'il était mal formé, englué dans les obsessions (compréhensibles) de Marie-Thérèse, entouré par quelques nobles en retard d'un siècle et qu'il n'était pas du tout à la hauteur comme Chateaubriand l'a regretté pour son grand-père. C'est très beau de vouloir à tout prix le drapeau blanc pour que cent cinquante après des gens lui trouvent du panache e, buvant leur tisane autour d'une vieille marquise... Le compromis et la tactique, dans l'Eglise ou en politique, ne sont pas toujours synonymes d'abjuration et d'impureté. Il faut savoir être malin et rusé en politique.
En 1801, il fallut avaler le concordat, le Premier consul et la démission forcée d'évêques légitimes. Il fallut aussi avaler l'élection de Martin V comme le simili sacre d'Henri IV. Louis XIII dut finir par s'intéresser à sa femme... comme Henri III. Il fallut faire avec tout cela. Le comte aurait pu se remarier au lieu de finir ainsi, pour voir s'il pouvait avoir descendance.
Je ne vois toujours pas le rapport de Louis 10+10 avec la messe. Je n'ai jamais sorti les arguments contre ses prétentions ou son fort accent espagnol.
Voilà ce que le château de Chambord propose aux enfants pour jouer, comme vous savez certainement...
Parmi les légitimistes que je connais, il en est un du côté d'Autun qui est persuadé de descendre de Charles X par la jambe gauche. Il porte un nom qui a tout ce qu'il y a de plus banal, mais il a une grosse chevalière. J'en connais d'autres qui sont d'une autre tenue. Le ridicule n'épargne pas d'autres royalistes, je vous rassure. C'est dommage et même triste.
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