La FSSPX et les réformateurs radicaux convergent pour défendre la thèse du Concile rupture !
Le Concile-rupture n'est pas une
thèse, cher Roger.
C'est une
réalité constatable, d'abord -et dès octobre 1962- dans
la mise en route des débats conciliaires eux-mêmes.
Ensuite, tout au long du Concile,
le fond et la forme des débats, qu'orientent
les moyens et
la stratégie des novateurs, incarnent également une rupture patente.
Par ailleurs,
la vitesse avec laquelle les orientations conciliaires se traduisent par
des réformes rapidement outrancières traduisent à l'évidence une rupture complète.
Comparez simplement ce qui se fait dans la liturgie en 1966 avec ce qu'elle était en 1962... Quel précédent, dans l'histoire de l'Eglise, d'une rupture aussi
rapide, aussi
complète, et, en dernière instance, aussi
impie ?
Enfin, la ligne réformatrice choisie par le Vatican, les allocutions de Paul VI (
Humanae Vitae apparaît bien,
paradoxalement mais assez largement, dès sa publication et pour des épiscopats entiers, comme une
incongruité , comme une
rupture avec "
l'esprit du Concile") et la conduite des autorités à l'encontre des tenants de la Tradition achèvent de matérialiser le Concile-rupture.
Vatican II est bien plus qu'une
rupture. C'est une
révolution. Et elle est logiquement vue comme telle, à la fois par ses promoteurs et pas ses détracteurs.
Entre les deux, une position de
compromis est singulièrement difficile à tenir, l'échec de la ligne de Benoît XVI venant signer cette évidence. Il y a en revanche une large place pour les
compromissions.
Le paradoxe n'est donc pas où vous le voyez, mais bien dans le fait de vouloir rendre traditionnel quelque chose qui ne peut pas l'être, et cela
dès son intention première.