Qu'on se soit livré pieds et poings liés à de tels personnages témoigne bien du degré de désorientation où l'on est parvenu. Dans de telles conditions, les propositions éversives de la discipline de l'Église qui sont ressorties du rapport ne doivent pas étonner.
Tout, dans la communication de J. Tricou à laquelle j'ai assisté, était ahurissant, du ton tranchant et présomptueux sur lequel elle était débitée à la vulgarité du langage, aux affirmations gratuites, à la malveillance non dissimulée et aux méthodes d'enquête éthiquement indéfendables. L'énormité du propos était telle que plusieurs collègues présents, effarés eux aussi par ce qu'ils entendaient, n'ont même pas voulu intervenir.
Pour J. Tricou, tout prêtre "de droite" - c'étaient les termes utilisés - est nécessairement un homosexuel. Toute volonté de restaurer la liturgie, la doctrine, la discipline, est une preuve d'homosexualité refoulée. Toute objection est balayée d'un revers de la main et attribuée au fait que ses détracteurs s'opposent à lui parce qu'il "brise des tabous". C'est dire le sérieux de ses recherches.
J'ai appris à cette occasion que le même sociologue avait un temps travaillé pour une mission d'étude dépendant des Bernardins - heureusement supprimée par la suite par décision de l'archevêque de Paris, au scandale de J. Tricou - ce qui montre le pouvoir de nuisance que possèdent de tels individus jusque dans les instances ecclésiales.
Peregrinus
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