Quand une liturgie envisage pour son "rite d'ouverture" 31 options ou combinaisons dont une consiste en une "monition du prêtre" (donc une option potentiellement illimitée), il est vain d'espérer brider un jour l'anarchie liturgique ; celle-ci est consubstantielle au NOM, et quand elle ne se rencontre pas dans quelques rares lieux ou communautés, c'est simplement en raison de la sensibilité traditionnelle du célébrant. Une "sensibilité" ne peut pas suffire pour restaurer l'ordre liturgique.
Même le cardinal Ratzinger l'avait compris lorsqu'il écrivait au Dr Barth en 2003 que le rite liturgique qu'il envisageait pour l'avenir serait "entièrement fondé dans la tradition du rite ancien" (c'est donc que le NOM ne l'est pas, bigre !), intégrant "quelques éléments [du NOM] qui ont fait leur preuve" mais sans trop de "choix" offerts au célébrant. Pro Liturgia n'adhère manifestement pas à l'analyse ratzingérienne de la crise liturgique telle qu'elle apparaît dans cette lettre.
Par ailleurs, il suffit de voir sur YouTube comment le cardinal Bergoglio envisageait une liturgie "célébrée avec dignité et avec fidélité aux livres liturgiques" (lettre d'accompagnement du MP), pour comprendre à quel point Pro Liturgia est dans un total déni de réalité. Dans le contexte d'un missel protéiforme, ne sommes-nous pas censés recevoir du pape la norme de ce qui constitue une "célébration digne" ?
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