La prétendue non compétence de l'Etat en matière religieuse est impossible car elle reviendrait à dire que ce qui a été créé et sauvé par Dieu peut faire comme si Dieu n'existait pas, n'avait pas créé, ne s'était pas révélé, peut ne pas Le connaître et Lui être soumis. Après, l'on peut, bien entendu, discuter du mode de connaissance et de soumission à Dieu de l'Etat. C'est une autre question.
Cependant, comme la vie n'est pas neutre, la neutralité proclamée est déjà une prise de position ! C'est en réalité ce qu'on appelle l'indifférentisme. Ce fut, d'une certaine façon, la position de Ponce Pilate et celle de Hérode Antipas lors de la Passion du Christ.
Dans l'encyclique "Quas Primas", du 11 décembre 1925, par laquelle Pie XI institue la fête du Christ-roi, le Pape rappelle notamment que :
"13. Ainsi donc, le souverain domaine de notre Rédempteur embrasse la totalité des hommes. Sur ce sujet, Nous faisons Volontiers Nôtres les paroles de Notre Prédécesseur Léon XIII, d'immortelle mémoire: " Son empire ne s'étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés, qui appartiennent juridiquement à l'Eglise même s'ils sont égarés loin d'elle par des opinions erronées ou séparés de sa communion par le schisme; il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l'empire du Christ Jésus, c'est, en stricte vérité, l'universalité du genre humain (30). "
Et, à cet égard, il n'y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats; car les hommes ne sont pas moins soumis à l'autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l'unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n'existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n'a été donné aux hommes qu'il leur faille invoquer pour être sauvés (31).
Il est l'unique auteur, pour l'Etat comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur: " La cité ne tient pas son bonheur d'une autre source que les particuliers, vu qu'une cité n'est pas autre chose qu'un ensemble de particuliers unis en société (32). " Les chefs d'Etat ne sauraient donc refuser de rendre - en leur nom personnel, et avec tout leur peuple - des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ; tout en sauvegardant leur autorité, ils travailleront ainsi à promouvoir et à développer la prospérité nationale".
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