il y a tellement d'erreurs factuelles grossières de dates, d'attributions que je peine à concevoir que l'ouvrage est bien de cet auteur seul. J'ai toujours subodoré que l'ouvrage était une commande dans le contexte des négociations entre Rome et la FSSPX, l'ouvrage sort en 2010 donc après la levée des excommunications et quand le dialogue théologique démarre. Le membre du Comité pontifical des sciences historiques a-t-il été contacté par tel prélat de la CEF ou à Rome fâché de cette négociation? Le titre délibérément blessant du livre donne une indication de l'esprit qui a présidé à sa rédaction, en sachant que les éditeurs parfois choisissent en tordant la main aux auteurs.
Reste tout de même qu'on relit les épreuves avant de donner le bon à tirer.
ps. la bonne partie est celle de 1987-1988 très étayée par des documents et qui donne un récit des événements convaincant.
Levillain qui a animé une émission sur France Culture a surtout étudié les jeux de pouvoir à Vatican II et les épiscopats, la papauté. Comme nous tous, il a rencontré le catholicisme social, à travers Albert de Mun par ex., mais je n'en ferais un spécialiste de la question au même titre que Mayeur et Poulat. Il est assez étranger aux notions de catholicisme intransigeant et intégral, sauf erreur de ma part.
Les origines de RN sont très bien étudiées : la vision de l'ami baudelairec est étrange. Bien entendu qu'il existait des écoles de pensée (Angers, Cologne, Berlin etc.) telle que Fribourg CH - Léon XIII a grandement honoré Mgr Mermillod en le créant cardinal en 1890. Ajoutons cela a été prouvé sur documents, le cardinal Gibbons de Baltimore (USA) sur la question syndicale.
Rome et les jésuites ont été partie prenantes a arbitré au milieu de ces écoles comme toujours : rien de neuf, c'est le procédé banal du magistère.
Léon XIII d'ailleurs laisse ouvertes bien des questions et je ne dirais pas que le "corporatisme" est si éminent en 1891, c'est plutôt Pie XI en 1931 qui insiste là-dessus.
Le thème des corporations est une scie au long du XIXe mais il est à comprendre comme un salut au modèle médiéval de chrétienté idéalisé et aussi comme une volonté d'aggiornamento dudit concept. Reprendre à l'identique la corporation médiévale n'était pas le projet dominant.
Bien entendu la réflexion précède, en cela baudelairec dit juste, bien entendu il y a pléthore d'expériences très concrètes au niveau pastoral, mais on ne saurait pour autant minimiser le poids de l'encyclique du fait de l'engagement pontifical, le catholicisme social se trouvait encouragé et davantage pris en compte dans les diocèses.
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