Argument I : Il y a une grande probabilité que s'il n'avait pas été condamné à mort, Jacques Fesch ne se serait pas converti. La perspective de la mort est une puissante incitation à la conversion. C'est un acte de charité à l'égard des criminels que de leur offrir la possibilité d'expier l'homicide qu'ils ont commis par une peine équivalente. Je passe tous les jours devant une croix qui marque l'emplacement où les condamnés à mort étaient executés à l'époque où Malte était gouvernée par l'Ordre de St Jean, et je vois ce lieu comme la porte du ciel pour tous ceux qui ont dû leur salut à leur exécution.
Argument II : Joseph de Maistre a écrit : "Une politique ne doit pas être jugée à l'aune de ses victimes mais à l'aune des maux qu'elle épargne". Je pense que l'on peut affirmer la même chose de la peine de mort.
La moralité de cette cette peine ne doit pas être jugée à partir de la possibilité que dans le lot des condamnés il y ait quelques innocents, mais à partir de la certitude que les vies d'un bien plus grand nombre d'innocents seront épargnées, ne serait-ce que parce que c'est la seule peine qui empêche la récidive.
Il faut aussi, évidemment, que la peine de mort soit systématiquement et rapidement appliquée. Si les condamnés à mort peuvent faire appel pendant 20 ans comme c'est le cas aux USA, elle perd une grande partie de son caractère dissuasif.
On peut considérer la peine de mort à la lumière des paroles de Caïphe, qui lui furent inspirées parce qu'il était "grand prêtre cette année-la" : "il est avantageux qu'un seul homme périsse pour le bien du peuple" St Jean 11:50.
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