Je crois que dans la discussion de ce fil on oublie de préciser ce qu'on entend par "compte plus". En vue de quoi parlons-nous de "compter" ?
Accessoirement je pense qu'il serait intéressant de savoir à quoi pensait Confucius en parlant de liturgie : sans doute à quelque chose de très différent de notre liturgie.
Alors prenons l'exemple de l'enseignement. Assurément un professeur convaincu de la beauté et de l'utilité de la matière qu'il enseigne sera un meilleur pédagogue que son collègue qui n'y croirait pas. Et le témoignage que donne un professeur convaincu fera énormément progresser ses élèves. Mais enfin, ce qui compte, c'est quand même la matière que doivent recevoir les élèves.
L'analogie avec la liturgie ne vaut que partiellement. Car elle n'est pas uniquement, ni même premièrement, catéchétique. Fondamentalement elle met en rapport avec le Christ et nous donne sa vie. Son importance sera donc plus grande que celle de la manière d'être d'un enseignant. Il reste que sans le dogme, elle s'affaisse, comme on le voit dans de très nombreuses paroisses : si un prêtre ne croit plus à la réalité du sacrifice du Christ ou à la présence réelle, sa façon de célébrer privera progressivement ses paroissiens d'une réception fructueuse des saints mystères. On voit donc que le dogme lui-même concourt à nous unir à Dieu.
En cette question, ce qui compte c'est l'utilité en vue de l'union à Dieu : tout est affaire d'équilibre dans la façon de penser les rapports entre le dogme et la liturgie : on ne peut faire prévaloir l'un sur l'autre, à mon avis. Lex orandi, lex credendi !
Votre dévoué Paterculus
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