L'ordo cantus missae est le livre officiel de la liturgie romaine post Vatican II concernant les chants de la messe.
http://www.ccwatershed.org/pdfs/6266-ordo-cantus-missae-online/download/
Il a eu 3 éditions depuis sa parution en 1975.

Il a service base à l'édition de 1975 du graduale romanum par Solesmes. Cette réédition en 1975 avec l'ordo post conciliaire a été financé par Mme Justine Ward (celle qui a donné son nom à la méthode Ward), qui a bien voulu mettre sa fortune personnelle à contribution pour empêcher la perte de ce patrimoine. Sa condition - respectée par les moines - fut qu'on ne touche pas aux partitions ; Dom Gajard a cependant pu introduire sous prétexte d'usage bénédictin des partitions mieux restituées notamment pour l'ordo des défunts, avec des graphies de strophae qui existaient déjà dans son antiphonale monasticum de 1934.
Le graduale romanum de 1975 conserve ce qu'on appelé les "signes rythmiques" (épisèmes et points) qui n'ont aucune autorité de type canonique.
Le Graduale Triplex date de 1979, et n'est rien d'autre que le concept du graduel neumé de Dom Mocquereau ou dom Cardine, réalisé à partir du Graduale romanum de 1975.
<IMG width=300 SRC="http://www.scholasaintmaur.net/wp-content/uploads/2013/06/060513_0744_Linterprtat14.jpg">

La triple notation du Graduale triplex surcharge beaucoup la lecture.

Il n'est pas évident que ce soit purement efficace pour un débutant. Mais il n'empêche que c'est tout de même extrêmement intéressant parce que ce n'est pas difficile à comprendre, surtout la notation de St Gall. Et il ya une sorte de joussissance du grégorianiste à être en contact avec des façons d'entrevoir le chant extrêmement traditionnelles. Ceoendant on peut trouver sur internet d'excellentes mises en page pour rendre tout cela beacoup plus facile ou lisible (Cf. la catégorie "Lutrin" du site du choeur Ad dominum) ou le site Gregofacsimil qui est devenu une référence.

Le Graduale novum est une tentative, sans aucune autorité, de restaurer musicalement le répertoire des chants de la messe.
Il faut comprendre que c'est l'ordo cantus missae le texte juridique se réfère au graduel de Dom Pothier (donc avant le Concile) qui a en quelque sorte "force de loi" puisqu'il est un livre officiel du rite romain.

En aucun cas les livres modernes de chant pour la messe sont des constructions ex nihilo. J'admets que ce n'est pas toujours commode parce qu'il faut tourner quelques pages, mais on peut très bien retrouver une partition rigoureusement identique entre le Graduale de 1908 et le Graduale de 1975, et donc chanter une Messe VOM avec un livre post conciliaire. Et ce d'autant plus qu'il y a des équivalences presque parfaites entre les dimanches per annum du NOM et les per annum post pentecosten du VOM (avec parfois un décalage de 2 semaines). Parfois cependant la communion change, puisqu'elle est souvent liée à la lecture de l'Évangile. Mais il n'y a évidement aucune création dans le Graduale de 1975 ; toutes les pièces sont traditionnelles, et certaines - absentes dans le Graduale ancien, ont été réintroduites. A défaut de chanter dans un vieux 800 écrit petit, qui souvent perd sa reliure à force d'être usé, il est parfois plus agréable de chanter dans une édition neuve et bien claire, quitte à se référer à l'index très bien fait du Graduale de 1975 (ce qui n'est pas le cas de son éditon antéconciliaire qui est très pénible à manoeuvrer ; le 800 - et ses différents succédanés - est beaucoup mieux conçu).

Le graduel de Dom Pothier n'a ni épisème si aucun signe rythmique. Beaucoup de personnes remettent en cause aujourd'hui la pertinence des épisèmes, qui au départ ont été introduits pour distinguer quelques neumes (ex. distinction entre salicus et scandicus) puis ont servi à proposer une méthode interprétative (rythmique binaire - ternaire, afin de marque "l'ictus" lorsque ce dernier est incertain). Dès la parution du liber hymnarius (pour l'office divin post conciliaire) la signification même de l'épisème vertical a profondément changé. Aujourd'hui les éditions modernes de partitions grégoriennes n'en comportent pas (cf. l'actuel antiphonale monasticum) notamment parce que les musicologues remettent en question l'idée de rythme binaire ternaire, notamment après les avancées des travaux musicologiques de Dom Cardine mais aussi de beaucoup d'autres. Je ne suis pas sûr quant à moi qu'il y ait autant de contradictions qu'on le dit entre l'approche cardinienne et l'approche gajardienne, et aucune envie de relancer cette polémique de spécialistes qui ne fait qu'effrayer les débutants.

Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel. Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici. D'avance, merci !