Ce n'est pas de la théorie. C'est la vie même de l'Eglise. Partout où la forme ordinaire est célébrée conformément à la Tradition, les fruits sont là: pratique en hausse (surtout chez les jeunes!), vocations, conversions.
Une part croissante des jeunes prêtres ordonnés ces dernières années dans les diocèses sont plus ou moins sur la ligne de Pro Liturgia (la majorité aujourd'hui probablement). La seule chose qui leur fait défaut, c'est une formation et des références solides, ce qui manque cruellement dans les séminaires diocésains, malgré de très légers progrès ici ou là. Même évolution constatée chez les jeunes fidèles.
L'argument consistant à dire que la forme ordinaire n'est respectée que dans un petit nombre d'endroits et que donc ce combat est perdu d'avance n'a aucune valeur. Je rappelle que la forme extraordinaire ne concerne qu'une INFIME minorité de fidèles. Et encore, car le "traditionalisme" est encore moins important (voire quasiment inexistant) dans la plupart des pays de culture catholique qu'en France et peut-être aux Etats-Unis. En Italie par exemple, mais aussi en Espagne ou en Allemagne (je ne parle même pas des pays non européens...), la forme extraordinaire n'est présente que de manière très marginale, de sorte qu'un retour général de l'Eglise à la messe de St-Pie V apparaît aujourd'hui comme bien plus improbable et bien plus utopique qu'une évolution vers une pratique traditionnelle du NOM.
En France, nous vivons dans une bulle qui fausse nos perceptions de la réalité, parce que le traditionalisme y est beaucoup plus présent qu'ailleurs, mais aussi parce qu'est très enracinée dans les esprits l'idée que VOM = Tradition, NOM = progressisme. Mais c'est une vision très franco-française. Par exemple aux Etats-Unis, les notions d'"herméneutique de continuité" et de "réforme de la réforme" sont très répandues (voir ici par exemple).
La réalité est qu'il est aujourd'hui absurde d'opposer forme ordinaire et forme extraordinaire. Comme je ne cesse de le répéter, la ligne de démarcation n'est plus entre les fidèles attachés à 1962 et ceux attachés à 1969, la vraie frontière est entre ceux qui veulent que l'Eglise reste fidèle au dépôt de la Tradition (quelque soit le missel utilisé), et ceux qui veulent s'éloigner voire même rompre avec cette même Tradition, qui ne saurait se réduire à aucune édition de missel.
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