Vous avez un raisonnement un peu "wild" ... pour ne pas dire bizarre.
1. "En France" ... Léon XIII s'adresse ici au cas français mais son propos dans l'extrait vaut pour tout pays : c'est explicite.
2. Je n'ai pas connaissance que le Magistère se soit prononcé pour déterminer qu'une forme de régime politique (république, monarchie héréditaire, monarchie élective, dictature, empire, que sais-je ?) soit la seule conforme aux Écritures.
3. Quant à votre conclusion qui semble poser une adéquation parfaite entre une forme de régime et le "bien" tel que vu par l'Église ... faut-il la commenter ? Je pense bien à un auteur français disciple d'Auguste Comte et agnostique comme lui : il n'a pas eu les faveurs du Magistère romain vous le savez comme moi.
L'histoire des idées ne recoupe pas l'histoire des régimes politiques au plan de la forme sauf quand la constitution est marquée par une idéologie et réduit la possibilité de politiques différentes comme pour l'Union européenne dont les traités constitutifs contiennent une politique générale libérale ou autrefois la constitution de l'URSS.
Cela aussi me semble un truisme mais apparemment certains croient que "république" = une politique précise comme si Florence au XVe siècle était l'équivalent de la IIIe République au moment de Combes ou les États-Unis en 1810 ou la "République chrétienne" en Colombie au entre 1890 et 1936 ou ... bizarre, bizarre.
Je suis beaucoup moins "wild" (sauvage) que vous dans ma manière de penser. Désolé.
Un autre texte mais il n'est que de Pie X, une bien petite autorité :
"Ainsi la démocratie seule inaugurera le règne de la parfaite justice ! N’est-ce pas une injure faite aux autres formes de gouvernement, qu’on ravale, de la sorte, au rang de gouvernements de pis aller impuissants ? Au reste, le Sillon se heurte encore sur ce point à l’enseignement de Léon XIII. Il aurait pu lire dans l’Encyclique déjà citée du Principat politique que « la justice sauvegardée, il n’est pas interdit aux peuples de se donner le gouvernement qui répond le mieux à leur caractère ou aux institutions et coutumes qu’ils ont reçues de leurs ancêtres »; et l’Encyclique fait allusion à la triple forme de gouvernement bien connue. Elle suppose donc que la justice est compatible avec chacune d’elle. Et l’Encyclique sur la condition des ouvriers n’affirme-t-elle pas clairement la possibilité de restaurer la justice dans les organisations actuelles de la société, puisqu’elle en indique les moyens ? Or, sans aucun doute, Léon XIII entendait parler non pas d’une justice quelconque, mais de la justice parfaite. En enseignant donc que la justice est compatible avec les trois formes de gouvernement qu’on sait, il enseignait que, sous ce rapport, la Démocratie ne jouit pas d’un privilège spécial. Les sillonnistes, qui prétendent le contraire, ou bien refusent d’écouter l’Église, ou se forment de la justice et de l’égalité un concept qui n’est pas catholique." (Notre charge apostolique, 1910)
Pour Pie X, les différentes formes de gouvernement sont "bien connues" et toutes légitimes. Pas plus que je ne le fais, les papes ne confondent - comme vous ? - la "forme" d'un régime et la politique suivie au jour le jour. Ils n'ont pas approuvé les thèses du penseur et écrivain/journaliste français évoqué ci-dessus.
Votre ami Baudelairec se répandra en imprécations envers cet autre pape qui n'avait rien compris, selon lui Baudelairec... et le malheureux universitaire qui a l'outrecuidance de s'y référer comme à la connaissance historique la plus simplement accessible - sans brouillard philosophique ajouté.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !