sachant que j'enseigne l'histoire de l'Église moderne et contemporaine et que j'ai un doctorat en histoire contemporaine. Il y a bien longtemps j'avais soutenu un mémoire de maîtrise sur l'Église et la Commune de Paris.
Vous êtes bien bon. (incidemment, vous ne m'avez pas bien lu cela vous aurait économisé les truismes du début).
A mon tour, de vous apporter quelques informations utiles au sujet de la foi catholique et des régimes politiques les plus divers, j'oserai dire le b-a-ba :
"Divers gouvernements politiques se sont succédé en France dans le cours de ce siècle, et chacun avec sa forme distinctive : empires, monarchies, républiques. En se renfermant dans les abstractions, on arriverait à définir quelle est la meilleure de ses formes, considérées en ellesmêmes; on peut affirmer également, en toute vérité, que chacune d’elles est bonne, pourvu qu’elle sache marcher droit à sa fin, c’est-à-dire le bien commun, pour lequel l’autorité sociale est constituée; il convient d’ajouter finalement, qu’à un point de vue relatif, telle ou telle forme de gouvernement peut-être préférable, comme s’adaptant mieux au caractère et aux mœurs de telle ou telle nation. Dans cet ordre d’idées spéculatif, les catholiques, comme tout citoyen, ont pleine liberté de préférer une forme de gouvernement à l’autre, précisément en vertu de ce qu’aucune de ces formes sociales ne s’oppose, par elle-même, aux données de la saine raison, ni aux maximes de la doctrine chrétienne. Et c’en est assez pour justifier pleinement la sagesse de l’Église alors que, dans ses relations avec les pouvoirs politiques, elle fait abstraction des formes qui les différencient, pour traiter avec eux les grands intérêts religieux des peuples, sachant qu’elle a le devoir d’en prendre la tutelle, au-dessus de tout autre intérêt. Nos précédentes Encycliques ont exposé déjà ces principes; il était toutefois nécessaire de les rappeler pour le développement du sujet qui nous occupe aujourd’hui."
(Léon XIII, Au milieu des sollicitudes, encyclique en français, 16 février 1892).
On trouvera un enseignement identique chez tous les papes et depuis les origines du christianisme : "l'Église fait abstraction des formes" prises par les pouvoirs politiques. Fermez le ban, causa finita est.
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