pourvu qu'on ait l'ivresse. L'ivresse du sang versé. Je ne saurais trop vous renvoyer à cet ouvrage de Léon Daudet intitulé "Deux idoles sanguinaires : La Révolution et son fils Bonaparte" .
Vous voulez nous faire croire que Napoléon Ier met un terme à la Ière République, que, par là même, il clôt la Révolution ... Vous pensez que le premier Consul, par la conclusion du Concordat et par l'adoption du Code civil, termine une période d'instabilité et de violence?
N'oublions pas que Bonaparte est l'homme de la Convention dès l'automne 1793 à Toulon: il contribue à la reprise de la ville les 17-18 décembre de cette même année; s'ensuivront des représailles présidées par Barras et Fréron. Près de 800 fusillés en moins de 15 jours, 290 suivront. Bonaparte n'assistera pas à la curée, puisqu'il était déjà parti pour Nice, nommé commandant de l'artillerie de l'armée d'Italie. Cela le dédouane-t-il sur le plan moral?
C'est le même qui continue de verser le sang des Français à travers l'Europe pour y répandre le message de la Révolution, jusqu'à la cruelle retraite de Russie: entre 700 000 et 1 million de morts sacrifiés sur l'autel de la Révolution.
Les français, ébahis, pourront ensuite assister à la chute du règne de Charles X (juillet 1830), au renversement du roi des Français, Louis-Philippe en février 1848. Je me garderai bien de m'étendre sur les Journées de juin 1848 qui, à la suite de la fermeture des Ateliers nationaux, se soldèrent par la mort de plusieurs milliers d'insurgés, près de 1500 fusillés et dix mille prisonniers. La IIe République se termina en apothéose: ce fut le coup d'état du 2 décembre 1851. Louis -Napoléon Bonaparte en devenant empereur quelques mois plus tard sauvait la mise aux Conservateurs et aux Bourgeois, lesquels étaient d'ailleurs les mêmes.
"Notre République", elle prend sa source à travers la IVe dans la IIIe", écrivez-vous: Notre République, on vous la laisse. La IIIe est née à la suite du désastre de Sedan: "à la suite de l'invasion du Palais Bourbon, siège du Corps législatif, par une foule d'émeutiers, la République est proclamée le 4 septembre par Léon Gambetta, depuis l’hôtel de ville de Paris." L'épisode de la Commune nous renvoie au "Temps des cerises", nouvel épisode sanglant tant du côté des Communards que du côté de l'Eglise; en effet, l'archevêque de Paris, Georges Darboy, "fut arrêté le 4 avril 1871 selon l’ordre de la Commune de Paris et emprisonné à Mazas. Les efforts de ses amis ne parvinrent pas à le sauver, le gouvernement versaillais de Thiers ayant notamment refusé toutes les propositions d’échange formulées par les Communards, contre le socialiste Blanqui, enfermé dans une prison de Bretagne. Il fut exécuté comme otage pendant la Semaine sanglante, le 24 mai, à la prison de la Roquette. Avec lui périrent en même temps, le président Bonjean, l'abbé Deguerry, curé de la Madeleine, l'abbé Surat archidiacre de Notre-Dame et le journaliste Chaudey."
Vous avez raison, tout cela est assez pacifique. Un pacifisme qu'on ne cessera de déceler dans les mesures anticléricales qui ne cesseront de s'abattre sur l'Eglise catholique depuis les début des années 1880 jusqu'à la fameuse Séparation de l'Eglise et de l'Etat, qui s'accompagna d'une nouvelle spoliation de l'Eglise.
Je me permets de vous renvoyer à la lecture d'un article de Jacqueline Lalouette, intitulé "Dimensions anticléricales de la culture républicaine (1870-1914)", article à télécharger sur le site de Persée.
Vous avez raison: les Catholiques ne peuvent que se réjouir des 230 dernières années. 230 années de paix et de quiétude...
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