Célébrer la messe à tous les enterrements ? J'ai des confrères qui le font (je pense à un qui a "seulement" 3 villages), au motif que la messe est célébrée pour le défunt. Personnellement, je n'y suis pas favorable, car trop de gens de la famille, malgré toutes les explications, et alors qu'il ne sont manifestement pas en état de le faire, se présentent pour communier, avec même un regard de défi. Et les communions sacrilèges, c'est quelque chose de grave. Et puis comme ça, ça les invite à venir à la messe le dimanche suivant : souvent ils le font. Mais il n'y a pas de solution idéale !
Iuxta praxim Urbis, selon l'usage romain,
on ne distribue jamais la communion pendant les messes solennelles de Requiem, a fortiori aux enterrements (Decr. authent. 4104 du 28.11.1902 Querétaro).
Le problème de communions sacrilèges (si l'on excepte le cas échéant le célébrant
) ne se pose donc pas, si l'on suit cette coutume multiséculaire.
Il va de soi que la célébration d'une messe, d'une vraie, bien entendu, et notamment la messe
in die depositionis en présence du cadavre, est le service le plus précieux que l'on puisse rendre à un défunt, et que le défunt catholique, bénéficiaire de funérailles catholiques, y a le plus stricte droit en justice.
Aucune considération d'ordre pratique ne saurait y déroger, au point même que les rubriques permettent la messe des funérailles aux dimanches, aux fêtes doubles de 2e classe, et même aux fêtes doubles de 1e classe, si elles ne sont pas des fêtes primaires de l'Église universelle, ni celle de la dédicace ou du patron de l'église où l'on célèbre les funérailles, ou du patron du lieu, ainsi que les dimanches où l'on solennise ces fêtes.