J'y suis en effet allé fort en parlant d'obsession anti-russe. Voilà ce que c'est d'écrire rapidement un message sur le forum pendant que ma fille me court entre le pattes.
J'avoue interpréter l'inimitié pour Poutine dont vous faites état ici pour une compréhension très partielle de ce qu'est la Russie. Non pas que l'admiration béate d'une partie de la droite française et du monde traditionnel pour lui depuis quelques années ne soit pas excessive (en faire un défenseur de la chrétienté est complètement hors de propos).
Vous lui reprochez d'inaugurer une mosquée et de dire que la Russie est un Etat pluri-confessionnel. Mais c'est le cas ! Il y a douze millions de musulmans en Russie dans des terres qui d'ailleurs étaient musulmanes avant d'être russes, au Tatarstan ou dans le Caucase. On parle d'un empire continental qui ne se limite pas aux Slaves de Moscou et de Novgorod. "Islam en Russie"
Quant aux "nationalistes" qui vous sont chers. Ils représentent me semble-t-il une tendance tout-à-fait marginale dans ce pays, qui ressemble plus aux groupes que l'on retrouve à Kiev qu'à l'inconscient national de la majorité du peuple russe.
Sans le canoniser, reconnaissons Poutine pour ce qu'il est : un prince machiavélien, champion de Realpolitik, qui a su faire la synthèse politique permettant au pas qui l'a élu de rebondir après la catastrophe que fut pour lui 1991.
Et pour revenir à l'objet du fil, vous savez bien que la Serbie est une nation étroitement lié à la Russie, religieusement, culturellement, géopolitiquement. Derrière Belgrade, il y a Moscou. C'est vrai en 1914 comme en 1998.
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