Je n'ai aucune autre compétence que celle d'avoir passé du temps à étudier cette affaire, mais je ne pense pas qu'on puisse dire que le tort de Galilée était de ne pas être capable de montrer la vérité de sa théorie. D'une part, cela n'a pas de sens en sciences, d'autre part, ses opposants ne prouvaient rien non plus.
Du point de vue exégétique, le paradoxe est que Galilée avait raison. Lorsque les raisons sont suffisantes pour qu'il devienne impossible de s'en tenir au sens littéral de la bible, il faut abandonner le sens littéral. C'est là tout l'enjeu du Modernisme.
À l'époque de Galilée, le paradigme géocentrique craquait de toutes part et ne devenait plus tenable. Le problème est qu'il semblait plus compatible avec la foi catholique que le paradigme héliocentrique, et les clercs pesèrent de tout leur poids pour faire taire les partisans du passage de l'un à l'autre. Il y a là un tort évident du côté des clercs. Cela dit, il n'y aurait eu aucun problème si les savants de l'époque étaient fait du même tissu que Copernic. Le hic est l'orgueil de Galilée qui, s'il n'était pas certain d'avoir raison, avait la certitude que les autres avaient tort, et ne résistait pas au plaisir du bon mot et à celui de tourner en ridicule ses opposants, fussent-ils cardinaux ou même papes. Pour son malheur, il avait une plume magnifique, l'une des plus belles d'Italie. C'est l'un des savants les plus agréables à lire.
Tout cela est un vrai gâchis, et c'est bel et bien Galilée qui en porte la plus grande responsabilité.
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