Quand il a affirmé que le missel de 1969 n'avait jamais été abrogé, Benoît XVI a provoqué une véritable petite "révolution" dans la pensée de l'Eglise. Chaque modification du missel remplaçait l'ancienne version et jamais il s'est vu qu'un pape revienne à une mouture précédente. En affirmant la non-abrogation, Benoît XVI sapait totalement la légitimité du missel promulgué par Paul VI. En cela il contredisait complètement son prédécesseur. Rappelons les célèbres propos du pape devant les cardinaux le 24 mai 1976 et qui ont été logiquement relayés par les évêques du monde entier qui ont purement et simplement interdit le missel de 1962 :
"L'adoption du nouvel Ordo Missae n'est pas du tout laissée au libre arbitre des prêtres ou des fidèles. L'instruction du 14 juin 1971 a prévu la célébration de la messe selon l'ancien rite, avec l'autorisation de l'Ordinaire, uniquement pour des prêtres âgés ou malades, qui offrent le sacrifice divin sine populo. Le nouvel Ordo a été promulgué pour être substitué à l'ancien, après une mûre réflexion, et à la suite des instances du Concile Vatican II. Ce n'est pas autrement que notre saint prédécesseur Pie V avait rendu obligatoire le missel réformé sous son autorité, à la suite du Concile de Trente.
Avec la même autorité suprême qui nous vient du Christ Jésus, nous exigeons la même disponibilité à toutes les autres réformes liturgiques, disciplinaires, pastorales, mûries ces dernières années en application des décrets conciliaires. Aucune initiative qui vise à s'y opposer ne peut s'arroger la prérogative de rendre un service à l'Eglise: en réalité, elle lui cause un grave dommage."
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