Mgr Lefebvre avait parlé ouvertement de consécrations épiscopales dès juin 1987. Un an plus tard, le Saint-Siège avait déjà refusé des candidats, redemandait à en voir d'autres. Mgr Lefebvre se sentait en fin de vie, a demandé une consécration rapide. Quand il a fallu s'entendre pour la date, la fête de Saint-Pierre-Saint-Paul a été refusée, puis l'Assomption a été refusée. Noël semblait prématurée.
Il faut bien avoir à l'esprit que l'archevêque ne se sentait plus forcément en vie au bout de ces délais. Les faits ont montré qu'il est décédé deux ans et demi plus tard. Dans le sermon des sacres, il justifie son acte comme posé en hâte du fait de sa fin prochaine : "Tous ces séminaristes qui sont ici présents, si demain le Bon Dieu me rappelle, et ce sera sans doute sans tarder, eh bien, ces séminaristes de qui recevront-ils le sacrement de l’ordre ?"
Dans ses rapports des faits, Mgr Lefebvre a toujours montré qu'il se sentait engagé dans un échange où ses interlocuteurs jouaient un contre-la-montre. La maladresse du cardinal Ratzinger suggérant de faire célébrer des messes selon le Novus Ordo à Saint-Nicolas du Chardonnet ne pouvaient qu'achever la confiance de l'archevêque.
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