Il me semble que votre commentaire appelle quelques remarques.
Tout d'abord, de l'avis même d'historiens peu suspects de sympathies contre-révolutionnaires, parfois robespierristes avérés, dans le cas français, la Terreur blanche ne peut pas être mise sur le pied de la Terreur "rouge". Dans un cas les victimes se chiffrent à plus de 200000, dans l'autre à 2000 tout au plus.
Il faut ajouter que les contre-révolutionnaires ont pu aussi proposer à une époque, pas nécessairement si éloignée, de véritables projets politiques et sociaux.
Le problème principal me semble en fait ce que l'on met derrière ce terme de contre-révolution, qui n'est pas toujours très clair.
Il existe à mon sens, relativement à la contre-révolution, deux dangers.
Le premier est de tomber dans une forme de mythologie fort peu constructive. Je pense par exemple aux hurlements d'indignation que l'on soulève dans certains milieux si l'on ose émettre le moindre doute quant à la pertinence de l'usage du mot de génocide pour parler des atrocités de la guerre de Vendée. Il y a parfois de notre côté une hystérisation du débat, une surenchère victimaire qui sont tout à fait malsaines (pour ma part je n'ai pas besoin de croire qu'un génocide a été perpétré en Vendée pour être personnellement opposé à la Révolution, à ses principes et à ses réalisations).
Le second problème est la faiblesse congénitale de bien des écrits du XIXe siècle qui font hélas autorité dans certains milieux, la confusion constante de l'ordre naturel et de l'ordre surnaturel, une mentalité d'idéologue qui doit beaucoup au mennaisisme.
Bon dimanche à vous,
Peregrinus
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