La loi de gradualité peut en effet être une composante du principe de l'économie (oikonomia). Cette économie, c'est en quelque sorte, la latitude que l'Eglise a reçue, inspirée par l'Esprit Saint, dans l'organisation et la distribution des moyens du salut. C'est en effet proche de la dimension pastorale que nous connaissons.
Les orthodoxes, de spiritualité plus Patristique, font appel largement à ce principe d'économie, allant même jusqu'à l'appliquer en matière sacramentelle par exemple, l'acceptation, dans certaine circonstances, de ne pas re-baptiser certains hérétiques convertis dont les baptêmes avaient été douteux. C'est également au nom de l'économie que les Eglises orthodoxes admettent, dans certaines circonstances de bénir de secondes (ou même troisièmes) "unions" après échec d'un premer mariage.
Les catholiques, avec le Thomisme, sont beauoup plus légalistes, et se méfient d'un usage trop large de ce principe de l'économie, préférant l'approche pastorale car justement il ne s'agit plus là de principe, mais de cas par cas.
Avec le synode sur la famille, les questions actuelles de société, la manière avec laquelle le Pape François s'exprime, on est au coeur de ce sujet passionnant et fondamental dans le message que l'Eglise veut faire passer au monde d'aujourd'hui.
Ion
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