Je relisais il y a peu n texte de Mauriac sur des messes dites en français par des prêtres ouvriers sur une table de cuisine vers 1950 (avec dérogation épiscopale). Il faut voir avec quelle émotion il oppose la sincérité et la piété ouvrières à l'hypocrisie bourgeoise des messes en latin.
Même dans la bourgeoisie cultivée des années 1960 l'illégitimité du rite de St Pie V était une évidence.
Cela peut nous sembler surprenant mais je crois qu'en France en dehors de petits milieux marginaux, le concile a été accueilli avec une grande joie et tout le monde pensait naïvement qu'une application radicale serait non seulement conforme au voeu des Pères conciliaires et des papes mais aussi source d'efficacité et de renouveau...
Le plus curieux est que l'échec (et échec total) est apparu très rapidement sans qu'il y ait vraiment examen de conscience et réorientation ! de même là où aujourd'hui l'Eglise est restée vivante (ouest de Paris, diocèses de Nanterre ou Versailles) on voit que l'application des réformes conciliaires a été la plus modérée.
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