... à laquelle il faudrait ajouter :
- les modes "imparfaits" (ne se contentant que d'une partie de l'ambitus auquel ils ont théoriquement "droit"),
- les "surabondants" qui au contraire ont une mélodie qui excède cet ambitus,
- les "mixtes" (empruntant à l'authente et au plagal),
- et... les pièces inclassables dans l'une ou l'autre catégorie...
On peut y voir une démonstration de la richesse du grégorien, qu'on ne saurait mécaniquement classifier et enfermer tout-à-fait dans des règles trop étroites pour lui !
Mais je pense que vous serez de mon avis : les modes sont en général beaucoup trop méconnus, pour ne pas dire totalement inconnus, de beaucoup de scholae ; et pourtant, si l'on veut étudier correctement une pièce grégorienne, il me paraît primordial, après l'étude sérieuse du texte, de considérer alors le mode donné : ceci permet alors de connaître - avant même de déchiffrer et de chanter la mélodie - le "sentiment" exprimé par la mélodie, et de se préparer à chanter dans l'esprit impliqué par ce mode.
Ainsi, un texte de supplication pourra être dans un mode sévère ou au contraire joyeux, s'exprimant avec retenue (plagal) ou avec une forte expression (authente), affirmatif et sûr de lui (1er, 2ème, 5ème ou 6ème) ou laissant sur une impression d'infini (les autres)...
Oui ! Quelle richesse !
Voilà pourquoi il me paraît si important de connaître un minimum les modes grégoriens, si l'on veut essayer de chanter/prier en comprenant un - tout petit - peu ce qu'on fait...
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