En parlant de la nouvelle Messe Mgr. Lefèbvre soulève la gravité de la situation à laquelle sont confrontés les catholiques depuis quelque décades :
« Et alors, de catholiques perplexes vous devenez des catholiques inquiets :
La messe à laquelle vous venez d’assister était-elle valide ?
L’hostie que vous avez reçue était-elle vraiment le corps du Christ ?
C’est un grave problème.
Comment le fidèle peut-il en juger ?
Il existe pour la validité d’une messe des conditions essentielles :
la matière, la forme, l’intention et le prêtre validement ordonné.
Si ces conditions sont remplies, on ne voit pas comment on pourrait conclure à l’invalidité.
Les prières de l’offertoire, du Canon et de la Communion du prêtre sont nécessaires à l’intégrité du sacrifice et du sacrement, mais non à sa validité. »
Pour lui donc, il n y a pas de doute en ce qui concerne la validité en soi du nouveau rituel.
Mais devant la gravité des changements opérés dans les différentes parties de la Messe on ne peut s’arrêter sur le point de savoir si elle est valide et encore moins sur son caractère officiel.
« Votre perplexité prend peut-être alors la forme suivante :
Puis-je assister à une messe sacrilège mais qui est cependant valide, à défaut d’autre et pour satisfaire à l’obligation dominicale ?
La réponse est simple :
Ces messes ne peuvent être l’objet d’une obligation ; on doit au surplus leur appliquer les règles de la théologie morale et du droit canon en ce qui concerne la participation ou l’assistance à une action périlleuse pour la foi ou éventuellement sacrilège. »
Jusqu'ici l'argumentaire de Mgr. Lefèbvre ne pose pas de difficulté majeure.
S'il s'agit d'une Messe célébré selon le nouveau rite que par les abus introduits d'une manière arbitraire vont jusqu'au point de la rendre sacrilège, personne mettra en doute l'application de la règle de théologie morale invoquée par lui.
Mais là ou se situe la controverse c'est en ce qui concerne ce point précis :
« La nouvelle messe, même dite avec piété et dans le respect des normes liturgiques, tombe sous le coup des mêmes réserves, puisqu’elle est imprégnée d’esprit protestant. »
Vous pouvez le constater en lisant le message de paterculus.
Sur ce point le principe de discernement que Mgr. Lefèbvre invoque est sans ambiguïté :
« Elle porte en elle un poison préjudiciable à la foi. »
Et a partir de là, il donne son avis :
« Cela étant posé, le catholique français d’aujourd’hui retrouve les conditions de pratique religieuse qui sont celles des pays de mission.
Dans ceux-ci, les habitants de certaines régions ne peuvent assister à la messe que trois ou quatre fois par an.
Les fidèles de notre pays devraient faire l’effort d’assister une fois par mois à la messe de toujours, vraie source de grâces et de sanctification, dans un des lieux où elle continue d’être en honneur. »
Il me semble difficile de vous dire mieux.
Les propos de Mgr. Lefèbvre sont tirés de la « lettre ouverte aux catholiques perplexes » chapitre IV
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