ou pas... par Accipiter 2013-02-07 17:47:35 |
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Je ne trouve surtout que les livres disponibles sur Internet pendant mes pauses dans mon travail, n'ayant pas accès d'ici à une vaste bibliothèque dans laquelle j'aurais certainement pu trouver d'autres exemples si j'en avais eu le temps ! Mais je ne sais pas pourquoi, j'étais sûr que vous arriveriez à tout prix à prouver que vous avez "totalement raison"...
Bien que l'oeuvre de Bossuet doivent, si je vous comprends bien, comme Carthage être détruite, cet extrait avait surtout l'avantage de citer quelques auteurs (mais sont-ils encore catholiques à vos yeux ?) qui ont étudié cette phrase de l'Evangile, et ne lui ont pas fait dire la même chose que vous... Gratien, Saint Thomas, Saint Bonaventure, Nicolas de Lyre, le cardinal d'Ailly, Gerson et les Docteurs de l'Université de Paris... Non, ce n'est pas "que" le "premier Gallican" ; et ses citations vous donneraient "totalement raison"...? Voilà qui ne devrait pas vous rassurer, du coup, à moins que vous ne jugiez que Bossuet était assez bête pour ne pas voir que ses arguments contredisaient son propre propos, le pauvre ! D'autant qu'il cite des auteurs - Gratien et Saint Thomas - qui ne s'accordent pas, le sot. Mais vous trouvez donc vraiment que personne, parmi les catholiques, n'a jamais affirmé que la foi de Pierre pouvait défaillir ?
Donc, ils n'étaient donc pas catholiques, selon vous, ceux qui ont écrit :
"quelques uns étendent à l'Eglise Romaine ce privilège (de ne pouvoir errer dans la foi), d'autres au Concile Général, d'autres le restreignent à la seule Eglise universelle, mais on ne peut en aucune sorte, comme je l'ai dit, l'étendre au Pape". (Cardinal Pierre d'Ailly, cité par Bossuet)
Notre Seigneur prie, non pour que Pierre ne tombe point, mais afin que sa foi ne défaille pas absolument. (Saint Bonaventure, toujours cité par Bossuet)
"Dans le cas où le pape deviendrait un hérétique, il se trouverait séparé de l’Église rien que par ce fait et sans autre jugement. Une tête séparée du corps ne peut, tant qu’elle demeure dans cet état, être la tête du même corps dont elle a été coupée. Un pape qui serait séparé de l’Église par l'hérésie cesserait donc, rien que par ce fait, d’être la tête de l'Église. Il ne pourrait pas être à la fois hérétique et pape, car puisqu'il serait hors de l’Église, il n'en possèderait pas les clefs. [St Antonin]
"En l’ancienne Loy le grand Prestre ne portoit pas le Rational sinon quand il estoit revestu des habitz pontificaux, et qu'il entroit devant le Seigneur (Exod 28, 29-30) : ainsy ne disons nous pas que le Pape en ses opinions particulieres ne puysse errer, comme fit Jean 22, ou estre du tout heretique, comme peut estre fut Honorius. Or, quand il est heretique expres, ipso facto, il tombe de son grade hors de l’Eglise, et l'Eglise le doit ou priver, comme disent quelques uns, ou le declairer privé, de son Siege Apostolique, et dire, comme fit saint Pierre (Act 1, 20), Episcopatum ejus accipiat alter." [Saint François de Sales, Docteur de l'Eglise, "lettres ouvertes aux protestants" Part II, ch VI Art XV]
"Un pape manifestement hérétique cesse de lui-même d'être le pape et la tête, de la même façon qu'il cesse automatiquement d'être un chrétien et un membre de l'Église. De ce fait, il peut être jugé et puni par l'Église. C'est l'enseignement de tous les anciens Pères, qui enseignent que les hérétiques manifestes perdent immédiatement toute juridiction." [Saint Robert Bellarmin, Docteur de l’ Eglise, De Romano Pontifice, II–30)]
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