"Peur des ennemis de l’Église, hérésie personnelle (avant ou après leur élection), schisme (à en croire des théologiens estimés par l’Église, c’est possible)... ? Je n’en sais rien, du moins avec certitude".
C'est donc que vous avez un avis, même assez précis, bien que sans certitude, que vous ne nous livrez pas. Je vous approuve, c'est sans doute plus prudent que vous le gardiez pour vous...
Parce que,
in concreto, vous n'excluez pas que Benoît XVI soit hérétique ou schismatique.
Or, le schisme et l'hérésie sont des péchés contre l'unité de l'Eglise, punis, même en vertu de l'actuel code de droit canonique, de la peine d'excommunication (canon 1364).
Vous n'excluez pas que Benoît XVI soit excommunié. Vous n'excluez pas, je suppose, qu'en toute logique il soit illégitime. Ce point de vue peut s'entendre, si vous partez des principe (à mon sens erronés), d'une part, que le concile Vatican II est insoluble dans la Tradition de l'Eglise et, d'autre part, que Benoît XVI est attaché de manière "obstinée" (canon 751) à ces "erreurs conciliaires" en contradiction avec la foi de l'Eglise, mais c'est un sédévacantisme, certes non catégorique mais jugé comme crédible, qui ne dit pas son nom, qui ne s'assume pas, qui avance masqué.
Cette tentation, qui n'est rien d'autre qu'un durcissement pratique, est de plus en plus évident chez les opposants à toute idée de réconciliation entre Rome et Ecône.
Cordialement,
Gaudium