En fait il s'agit d'une intervention dont l'agenzia italienne SIR donne une prise de notes, avec larges citations, en version anglaise.
La conférence était dédiée à Nostra aetate et à un éloge inconditionnel de ce texte qui rappelons le déborde largement le cas du judaïsme et juxtapose de façon contradictoire la nécessité d'adhérer à l'Église du Christ et le "respect religieux" qui serait dû aux autres religions, ce qui a entraîné le baiser de Coran et autres Assise 1986-2002 avec des actes religieux non chrétiens dans des églises.
Le Cardinal émet des questions qui renvoient à un débat académique même s'il semble, dans leur formulation, accepter la version anti-catholique ordinaire des media, version propagée par les dialoguistes depuis les 10 points de Seelisberg mais fort contestée par nombre d'historiens/historiennes.
Je le cite via le texte de SIR à partir duquel l'agence allemande a brodé en y ajoutant un paragraphe celui sur les 95% qui ne suffisent pas provenant d'une autre intervention précédente du Cardinal à Vienne :
Then the cardinal asked a number of questions to the assembly in Rome: “Must we assume that anti-Jewish tendencies present within Christianity for centuries were complicit in the anti-Semitism of the Nazis”?. And then: “Among Christians too there were both perpetrators and victims; but the broad masses surely consisted of passive spectators who kept their eyes closed in the face of this brutal reality”. “Why did Christian resistance against the boundless brutality of the Nazi crimes not demonstrate that measure and that clarity which one should rightfully have expected'”.
[Devons nous accepter que les tendances anti-judaïques présente dans la chrétienté depuis des siècles furent associées à l'antisémitise des Nazis ?" ; et puis : "Parmi les chrétiens aussi, il y eut des bourreaux et des victimes ; mais les masses se sont sûrement comportées comme des spectateurs passifs qui gardaient les yeux fermés devant cette brutale réalité." "pourquoi la résistance chrétienne contre la brutalité sans limite des crimes nazis ne s'est pas manifesté dans la proportion et la clarté qu'on pouvait légitimement escompter". ]
La mention concernant le négationnisme intervient par la suite à travers une question et ne touche que Mgr Williamson.
version agenzia SIR :
"Answering a question about Holocaust-denying Lefebvre bishop Richard Williamson, Card. Koch recalled that “the Holy Father has already clarified his position”. “Denying the Holocaust - he pointed out - is unacceptable both in the Catholic Church and in a fair and honest historical analysis”.
[Répondant à une question à propos de l'évêque négationniste R. W. etc.]
Il semble donc qu'il y ait manipulation en effet par l'agence allemande puis Dom radio.
Toutefois l'agence allemande nous apprend que le cardinal Koch s'est prononcé contre le rapprochement avec la FSSPX, il y a 3 semaines déjà chez le cardinal von Schönborn. Les 2 cardinaux ont participé à la plenaria de la CDF de mercredi : nous avons donc 2 noms du groupe des opposants et ce n'est pas une véritable surprise.
Je fais donc mon mea culpa puisque mon analyse antérieure était fondée sur des versions déformées et apparemment, la conférence du Cardinal ne faisait pas d'amalgame dans son intervention principale.
En revanche, l'épisode nous apprend deux choses :
- le cardinal Koch n'est pas très au fait des recherches historiques récentes quant à la question disputée et non résolue du rapport antisémitisme nazi et antijudaïsme chrétien.
- qu'il s'oppose bien à la démarche de Benoît XVI relative à la réconciliation avec la F.S.S.P.X
ce qui était mes conclusions principales au total.
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