'En fait, il y a chaque fois le même procédé rhétorique qui permet au Saint-Siège de parler, en apparence, le langage libéral en gardant pourtant son quant-à-soi doctrinal. De Pie XII à Jean-Paul II, le procédé est identique.'
Ce procédé est en effet le problème de fond du magistère contemporain, dont le sérieux dépasse énormément l'histoire que Jean Madiran raconte. La penséee, et donc le langage, libéral est en contradiction avec la doctrine de l'Église; le libéralisme en effet a été conçu avec le but de détruire et remplacer la foi catholique. L'idée que le libéralisme peut être concilié avec le catholicisme, qu'avec assez d'effort on peut apaiser le monde libérale et se faire aimer par les libéraux, que l'aversion des libéraux pour le catholicisme est causée par l'intransigence catholique et non pas par une contradiction doctrinale, fut l'idée de fond de Lamennais et du catholicisme libérale du 19e siècle. Cette idée a été condamnée à maintes reprises par les papes - le plus notamment par Léon XIII, qui a élaboré les fondements philosophiques et théologiques de cette condamnation dans ses grands encycliques Libertas, Diuturnum, Immortale Dei, Sapientiae Christianae, Arcanum, Humanum Genus, Aeterni Patris, et Rerum Novarum. Sa fausseté est une évidence aujourd'hui. Le projet de Vatican II était d'embracer cet idée, de faire revivre le catholicisme libéral. La toleration du modernisme est un résultat nécessaire de ce projet, puisque les modernistes embracent le libéralisme. Les papes depuis le concile ont suivi ce projet aveuglément, en parti parce que les dégâts que le projet a entrainé sont si énormes qu'ils trouvent que son abandon serait trop douloureux. Entretemps, le procédé rhétorique que vous décrivez favorise l'abandon de la foi par ces fidèles qui restent dans un monde libéral.
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