cette voie du "avanti Savoia" (le cri de guerre des partisans du Risorgimento sous la houlette de la Maison de Savoie et conservé ensuite par l'armée royale italienne) du Pape régnant ne peut conduire qu'à l'échec.

L'échec est d'ailleurs visible partout et il n'a pas démarré en 2013 soyons juste. Le Souverain Pontife argentin et sa Curie, son Collège épiscopal et sa Hiérarchie en général n'en portent pas seuls la responsabilité. Nous autres, les Joe and Jane Pew comme on dit aux USA, nous en sommes également responsables et nous aussi aurons à répondre de nos fautes : passivité, mollesse, acceptation douce des principes libéraux totalitaires. Le fameux "silence de Pie XII" est une interpellation qui s'applique à tous et chacun-chacune : ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit... ils sont venus me chercher au final et il n'y avait plus personne pour protester, on connaît la formule.

Par "nous", j'entends le milliard de baptisés, personne ici de spécifique au F.C. où il y a plus de "fidèles" au sens plein que dans la moyenne des paroisses ou parmi les lecteurs de La Civiltà Cattolica jésuite.

J'avais évoqué en 2013 le naufrage inéluctable du "Kaspéric". Le navire prend l'eau de toutes parts : sécularisation interne des Église chrétiennes, de l'Occident et en partie de l'Amérique latine, les chiffres et les études abondent. Les années 1960-1980 ont largement montré qu'embrasser le libéralisme mondain est aussi nuisible à l'Église romaine et à toutes les Églises chrétiennes que la vax : inefficace et dangereuse.
Il suffit de voir où en sont l'Église allemande, celle d'Autriche et de Suisse qui ont le plus poussé dans la voie de la "mafia de Saint-Gall" depuis des décennies. Ou bien la décrépitude de la Communion anglicane, le principal modèle du néo-catholicisme "synodal" actuel.


Oh certes s'il était exact l'indietrismo serait aussi une impasse mais je ne vois point ces "indietristes" pour ma part dans le catholicisme contemporain : même les néo-liturges qui voulaient tout faire comme au 1er siècle sont passés de mode. N'est-ce pas Lénine qui disait qu'il fallait faire un pas indietro pour pouvoir mieux avancer de deux pas ?

J'observe partout en revanche des néo-catholiques qui sortent complètement de la ligne esquissée par saint Vincent de Lérins, j'en vois beaucoup trop hélas. De ceux qui loin de faire grandir l'arbre et en déployer les branchages de multiples tailles, manient la scie et la tronçonneuse et coupent les racines, abattent, tranchent et font que la sève biblique ne passe plus que péniblement au goutte à goutte.
De ceux qui greffent des OGM sur l'arbre de la Tradition ...

Une note un peu tristounette cependant, c'est que les temps pendant lesquels l'Église du Christ s'avachit, se compromet avec le monde, peuvent être longs : voyez la Pornocratie du haut Moyen Âge, un bon siècle, l'affaiblissement relatif du bas Moyen Âge fin XV-mi XVIe, la rechute du Siècle des "Lumières". Ces cycles de faible intensité religieuse comme dit Danielle Hervieu-Léger dépassent une vie humaine parfois.
N'étant plus tout jeune, me sera-t-il donné de voir le démarrage d'un nouveau cycle de haute intensité religieuse succéder au marasme délétère actuel ? Pas sûr mais que le Christ nous garde dans la foi pour avancer avec Lui sur ce chemin de Damas au milieu du monde.

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