Bonjour Regnum Galliae,
Je souscris, dans l'ensemble, à votre formulation, mais force est de constater que cette formulation est rarement pleinement admise ou comprise comme vous-même le faites.
En fait, pour beaucoup de gens, un (néo)moderniste est avant tout un hérétique, or c'est faux, c'est avant tout un utopiste, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Du coup, comme beaucoup de gens pensent que les modernistes sont des hérétiques, les mêmes pensent qu'il est impossible voire impensable que les évêques diocésains, dans leur quasi-totalité, soient des modernistes (ou, en tout cas, soient plus philo-modernistes qu'anti-modernistes), puisqu'il est tout aussi impossible et impensable que les mêmes évêques soient des hérétiques...
L'utopie dont il est question ici est celle de la (ré)conciliation du christianisme catholique, notamment avec la modernité, agnostique, humaniste et libérale, sinon athée, hédoniste et libertaire.
Cette utopie de la réconciliation ne peut que déboucher sur la subordination de l'Eglise catholique à l'esprit du monde contemporain, et cette subordination a d'ailleurs déjà commencé à se manifester.
Les clercs qui acceptent voire approuvent cette utopie sont des modernistes, mais, le plus souvent, cela ne fait pas d'eux des hérétiques, mais des utopistes, qui acceptent voire approuvent un Concile qui a débouché sur un après-Concile qui fonctionne fréquemment, lui-même, à l'extravagance doctrinale, liturgique, pastorale, et à l'oblitération du catholicisme antérieur à Vatican II.
Enfin, si l'utopie dont il est question ici découlait d'une hérésie, ou débouchait sur une hérésie, encore conviendrait-il de lui donner un nom ; je suggère que cette hérésie, si c'en est vraiment une, ce dont je doute vraiment beaucoup, soit considérée comme du panchristisme.
Bonne journée.
Scrutator.
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