Dès le premier jour, François a donné à ces vieux curés, catéchistes et fidèles exactement ce qu'ils voulaient : Pas de numéro !

Le numéro ça en impose, même si c'est le premier, pensez à Jean-Paul 1er ! Le numéro, ça fait un peu empereur, c'est rattaché à la pompe, à une fonction d'une importance considérable, alors imaginez quand vous en arrivez à XVI ! C'est pas une tradition séculaire qu'on porte sur ses épaules, ça dépasse carrément le millénaire, insupportable pour ces gens, et François l'a compris immédiatement. A peine un journal avait-il écrit "François 1er", que ce dernier a de suite rectifié : "Non, pas François 1er, François tout court". Il a tout dépouillé, le nom, la pompe, le sens du sacré, et il faut les entendre maintenant parler de leur François, ils ne prennent même plus la peine de dire "pape François", c'est François, on dirait un de leur copain, si c'était pas tragique, je dirais que c'est plutôt cocasse : Les vieux soixante-huitards ont enfin un de leur pote qui est devenu pape.

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