Et j'ai connu bien des vieux prêtres tristes à la fin de leur vie d'avoir été peu ou prou contraints au Sacerdoce. Cela fit mal à entendre, mais cela eut le mérite de la Vérité dite dans l'amitié. Ils savaient que j'en dirais rien en les "dénonçant" et que cela pourrait me servir dans la vie, comme historien de l'Eglise et père d'enfants. Ils tenaient aussi à se délester.
J'en ai connu qui avaient quitté le sacerdoce dans les années 60-70, qui n'ont pas eu la vie simple, pas toujours à cause d'une femme. Ils sont un peu plus réglos que ceux (évêque compris) qui ont une vie double en 2021 et avant (j'y inclus le P. Bruckberger que j'ai beaucoup lu et apprécié).
J'ai connu des gloires du diocèse, tutoyés par la terre entière (sauf moi), responsables des vocations (qui disaient qu'il fallait y avoir goûté avant de s'engager...)... défroquer et fonder une famille. Et même un théologien très austère et brillant qui avait fait sa thèse à Rome sur la morale familiale chez Jean-Paul II. Je ne les juge pas. Nul n'est à l'abri d'une rupture radicale, malgré les engagements.
Le laïc n'a pas d'échappatoire quand il est marié, et le célibataire, donc ! Et la femme avec enfants tabassée, trompée, salie ou abandonnée !!! Le religieux peut passer au clergé diocésain malgré une profession perpétuelle..., l'incardiné... peut changer d'incardination. Le droit canon est une science de jésuite et de casuiste, Gratien rédigea son canon des canons discordants (un théologien comme je lis parfois ici ne peut rien comprendre à l'Histoire et au droit canon, sciences du cas particulier où les règles générales ne tiennent pas longtemps). Un évêque peut faire nommer un administrateur apostolique pour trois mois en 2021... En 1917, il aurait demandé une dispense pour réfléchir et quitter les tranchées ?!
Quand je lis ici des personnes qui établissent une supériorité du sacrement de l'ordre sur celui du mariage, c'est insultant et ridicule. Le prêtre séculier diocésain aux XIIIe-XVe s. relevait du tout-venant. Il y avait une élite au sein du clergé, du côté des Chartreux ou des ermites, selon le point de vue. Et des penseurs se disputaient pour savoir si l'épiscopat était un sacrement en soi ou le dernier degré de l'ordre. On ne tranche pas ces débats avec le catéchisme de 1930 ou wikipedia. Il n'y a pas à trancher d'ailleurs.
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