Je veux bien aussi en mettre une couche. L'écu que vous utilisez, utilisé seulement à partir du XVIe s., ne peut appartenir qu'à l'ordre, pas à un couvent en lévitation canonique.
Je sais que certains s'achètent des chevalières avec des armes factices... So chic. So prétentieux aussi.
Utilisez cet écu pour nous parler du RP Pic op, par exemple, qui est bi-ritualiste.
Dans l'homélie, il est fait l'impasse sur l'obéissance au maître général pour être dominicain. Base de la base au temps de Dominique pour ses successeurs ! Il omet de dire que la famille religieuse masculine qui se porte le mieux se trouve chez les Jésuites... Argh.
On peut se tromper en rédigeant son homélie. On lui pardonnera, mais il ne doit pas être du genre à faire amende honorable.
Son parallèle mariage / profession religieuse est vraiment lamentable. Il devrait se réjouir que l'Eglise annule des mariages, en respectant sa procédure, plutôt que de laisser aller les gens dans la nature. Ou alors il accuse l'Eglise de faire n'importe quoi (une princesse de Monaco avait plus de facilité que d'autres il n'y a encore pas si longtemps...).
On voit bien que ce frère n'est pas curé et qu'il ne prêche pas sur les places, comme il devrait le faire dans un esprit traditionnel !!! Curé, il refuserait de marier 99 % des impétrants. Ce serait beau à voir. Nos curés n'ont pas la chose facile. Depuis une chapelle bien chauffée et isolée du tout-venant (tout-venant qui est l'objet de la mission de l'Eglise !), il est très facile de tempêter contre les mariages qui échouent ou les religieux qui renoncent à leur état. Après tant d'années, pourquoi ne sont-ils pas plus nombreux dans son couvent ? Ben parce que les saints religieux parfaits ne sont plus si nombreux...
Dire que l'homélie se place sous l'autorité du bienheureux Réginald... d'Orléans où il était doyen de la collégiale de St-Aignan, à l'ombre de laquelle vit le père Jacques Blaquard...
Vous ne trouvez pas cela étrange qu'il ait fallu attendre le XIXe s. pour que Réginald soit béatifié ? Pas terrible.
Justement, les Dominicains n'aiment pas du tout leur sainteté en interne. Ils ne faisaient pas la course. Ne me lancez pas sur le sanctoral dominicain, qui n'a rien à voir avec les saints proprement dominicains.
J'invite le frère à aller voir sur ses rayons, par exemple, les Constitutiones fratrum S. Ordinus Praedicatorum éditées sous Martin Gillet MOP (français) à Rome en 1932. J'use d'un livre dont un marque page contient un linge ayant touché le chef de st Dominique, pour les maniaques des miracles.
Ces Constitutions, périmées pour aujourd'hui, mais passons, sont d'avant le concile, non ?
Art. 155.
Professio simplex facienda est sub hac formula : "Ego frater N. N. facio professionem, et promitto obedientiam Deo, et B. Mariae, et B. Dominico, et tibi Rev.mo Patri N. N., Magistro Ordinis Fratrum Praedicatorum et Successoribus tuis, secundum regulam B. Augustini et Institutiones Fratrum Praedicatorum, quo ero obediens tibi, tuisque successoribus, ad triennium" (...).
Art. 165.
Admissio ad professionem sollemnem partinet ad Provincialem (...).
Si quelqu'un dispose du texte des professions prononcées à Chéméré, je suis preneur, pour l'histoire des marges de l'ordre de st Dominique.
J'aime beaucoup ceux qui prêchent la Tradition et qui, comme toujours, l'adaptent à leurs façons. Je suis bien d'accord, l'ordre, en certaines provinces, a envoyé balader, après des décisions du chapitre général (donc la procédure fut respectée, par des frères élevés dans les anciens rites !!!!!), l'ancienne liturgie (qu'il faudrait dater et que l'on sait dater). La province de France dans les années 90 (je peux vérifier) avait décidé que l'habit ne serait plus porté à l'extérieur. Ce fut approuvé par le MOP. Voilà un bel état d'esprit, je sais. Mais je ne laisserai jamais dire que les Dominicains depuis le concile sont infidèles ou que sais-je. J'en ai connu de magnifiques et il en reste. Il y a eu aussi des hérétiques médiatisés, des concubinaires (comme autrefois), des honteux, des zozos. Je sais tout cela. Le milieu tradi n'a pas une immunité propre à cet égard.