Je distingue deux ou trois intervenants, des autres.
Parlez-vous au nom d'une oumma tradi qui m'aurait échappé ?
Mes amis ou connaissances prêtres tradis sont donc des imbéciles à continuer d'échanger avec moi et les miens… Seulement, ils ne sont pas monocolores et uniquement issus d'un courant précis. J'ai la faiblesse de croire qu'ils sont bons et que je ne les trompe pas.
Vous n'êtes pas membre du club des tradis, et moi au dehors…
Je donne autant à des instituts traditionnels qu'à de vilains dispositifs conciliaires, voilà mon tort… Je tiens les deux bouts de l'omelette, pour ceux qui comprendront. Je conçois qu'on méprise la messe de Paul VI et ses variantes (je méprise les variantes, aussi…), mais je n'émets aucun doute sur la foi ou le sérieux de ceux qui la disent.
La haine dès qu'on critique, fichtre !
Je suis pour la messe traditionnelle, comme la plupart ici, et j'y trouve un grand réconfort dans la forma mentis qui l'accompagne. Je respecte ceux qui ont tenu bon dans les années de plomb, qui peuvent revenir. Je suis plus du côté des braves gens, perdus des campagnes qui pleureraient de joie à l'idée d'avoir un jour la messe en latin (sic), que ceux qui jouent aux gros bras parce qu'ils ont leur messe tous les dimanches à porté de jambes ou de voiture, et qui refuseraient d'assister à une autre messe.
Je refuse de conspuer la messe NOM, que je fréquente évidemment, et de considérer qu'avant le concile, tout était blanc… Le concile n'est pas la source de tous nos maux. Ainsi, dès que je recense une pratique ou une posture qui était très lié à la mentalité d'avant le concile, je renvoie à leurs contradictions ceux qui pensent que le Mal s'est déversé dans l'Eglise depuis le concile.
Tous les lecteurs ne sont pas sur une ligne raide, et il se trouve des fidèles de la messe traditionnelle qui ne savent même pas que le FC existe. Ou des personnes qui ne souhaitent pas le lire. Je pense aussi à tous ceux qui pourraient en bénéficier, mais qui n'en ont pas la possibilité. Et j'espère aussi que la messe traditionnelle n'est pas qu'un phénomène français.
J'ai encore lu récemment des gens ici ("des", pas "tous les") qui refusent de voir que la corruption des mœurs cléricaux ne touchent pas que l'Eglise conciliaire (expression que je n'utilise pas).
Quand un tradi (souvent un mâle, comme moi), qui se croit plus intelligent et malin qu'un vulgaire progressiste (sic), dit que le rosaire est inventé par saint Dominique, qui invoque le concile de Trente sans le comprendre à tout moment, qui pense à un autre pape que François pendant le canon ou que le pape est franc-maçon ou noyauté par ce mouvement, qu'un tel est mort du covid parce que Dieu l'a envoyé sur terre, je me dis que cela ne tourne pas rond. Que ces personnes ne me lisent pas. On ne peut pas lire tout le monde, et je ne lis pas tout le monde…
Un tradi qui se pique d'être informé devrait être impeccable sur le rosaire, par exemple… Moins sur la pale, j'en conviens. Invoquer moins souvent les calamités divines et tinter son port de quelque humour. Quand je conduisais ma fille au caté tradi du coin, j'avais un bonjour sur deux des adultes (et je donnais toujours un gâteau au clerc qui faisait le caté, pour son thé, car je sais ce que sont la solitude et certains repas mal préparés).
Vous n'êtes peut-être pas habitué à la liberté d'expression ou à la conversation un peu vive. Je parie qu'il ne faut jamais contredire un prêtre en soutane, surtout si c'est "son" prêtre… (mais le pape, oui !). Monsieur-le-chapelain-a-dit-que, exécution ! Mgr Lefebvre a-dit-que (je n'ai pas le souvenir de l'avoir critiqué…). J'ai connu de saints prêtres, séculiers ou religieux, en civil. Désolé.
Je ne fréquente pas les salons de thé ou le faubourg St-Germain compassé et capitonné, qui n'entend rien du dehors et qui sirote sa tisane. Je ne pense pas que l'Eglise sera sauvée uniquement par les traditionnalistes et je ne me fais aucune illusion sur le clergé de demain en France : certains diocèses préfèreront crever que de demander les prêtres qui ne disent que la messe traditionnelle. Je conçois qu'un évêque ait autre chose à penser que la messe traditionnelle. Par ailleurs, les prêtres traditionnels auront bien du mal à prendre en main le tout-venant des paroisses. J'aimerais voir cela. Des critiques faites aux prêtres fatigués qui doivent tout se "farcir" sont parfois faciles. Une chapelle traditionnelle n'a pas trois mariages par samedi en mai, trois enterrements de gens indifférents par semaine et des chanteurs lamentables le dimanche (et mal habillés).
Tous ceux qui feront des ponts entre deux mondes qui ne se connaissent pas, seront les bienvenus.
Je n'aime pas les chapelles, d'où qu'elles soient, qui grenouillent entre membres convaincus de la chose. Je peux entendre quelqu'un qui me dirait que le latin est dépassé, alors que je le pratique tous les jours… Ou que Benoît XVI ferait mieux de se taire comme il l'a promis. J'accepte la contradiction et je ne me sens pas persécuté. Il est trop commode de rapporter à une masse indéfinie (les lecteurs du FC) dès que la moindre critique négative s'adresse à une minorité d'intervenants. Si je critique mon évêque, cela n'a rien à voir avec son prédécesseur, saint Aignan, l'épiscopat français ou universel…
Quand un mâle critique régulièrement certainement femmes ou les dérives féministes, Schiappa montre au créneau : misogyne ! Ben tiens.
Entre vous et moi, je ne sais qui a eu droit un jour à un article pleine page du journal, page dégoûtante, au sujet d'un autel de cathédrale qui allait être détruit "M. X, que d'aucuns qualifient de traditionnaliste".
Cela signifiait "fasciste intégriste".
Le hic est que le curé de la cathédrale était un ami et que tous ceux qui me connaissent savent où je me situais. C'était plus gênant pour ceux qui pensaient me connaître et allaient me classer parmi les infréquentables.
On eut dit pédophile que c'était "moins pire"...
J'étais le seul à avoir protesté dans la presse locale contre le déplacement du maître autel et la destruction des grilles de communion. Et à l'époque, Benoît XVI n'avait pas encore promulgué son motu proprio…
Ceux qui n'aimeraient l'usage de "je" écrivent certainement ici en pensant à "nous"...
Je ne parle qu'en mon nom, pas en celui de l'oumma… Je ne suis pas grégaire, mais quand je suis à la messe, je me fonds dans la masse, on ne me verra jamais m'agiter ni dévisager quelqu'un (sauf quand cette personne tient une guitare ou une flûte traversière, et que j'ai envie de la lui faire manger).