Je suis entièrement d'accord avec vous quant à l'intérêt que représente la contribution de Benoît XVI pour travailler l'opinion catholique, comme vous l'écrivez. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai acheté le livre, alors même qu'après en avoir lu quelques pages en librairie, je n'étais pas particulièrement enthousiasmé : il m'a semblé qu'il était important, dans le contexte troublé de l'actuel pontificat, de soutenir cette prise de parole, et de soutenir aussi le cardinal Sarah, si odieusement diffamé par l'ineffable équipe des Ivereigh et Faggioli (il ne manquait guère qu'un commentaire du cardinal Kasper sur les Africains pour que la mesure soit pleine).
Mais en ce qui concerne la vaste majorité des croyants, je pense malheureusement que le texte du pape émérite n'est guère accessible (celui du cardinal Sarah l'est peut-être davantage). Je ne suis pas sûr que les défauts méthodologiques, la théologie du culte (p. 30), la triple forme ministérielle qui exprime d'une manière appropriée la structure ministérielle de l'Église (p. 33), par exemple, soient jugés d'un abord aisé par le grand public.
Je suis d'accord en revanche pour dire que l'essentiel y est, à savoir l'argument fondamental : un sacerdoce établi pour offrir chaque jour le sacrifice exige des prêtres perpétuellement continents (p. 47-48). Il est dommage à mon sens que cet argument classique et décisif, déjà mobilisé par les Pères de l'Église et rappelé dans d'autres époques troublées (par Maultrot en 1790, par exemple) ne soit pas formulé de façon un peu plus incisive et qu'il ne soit pas mieux mis en valeur par la structure de l'exposé.
Peregrinus
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