J'ai lu le texte de Benoît XVI, et je suis en train d'achever celui du cardinal Sarah.
Le texte du pape émérite ne m'a pas paru exceptionnellement nourri sur le plan des références patristiques, qui d'ailleurs relèvent parfois quasiment de l'allusion. Si l'on sort du domaine éditorial et de la belle réussite des Sources Chrétiennes, le renouveau patristique relève souvent davantage du slogan que d'autre chose.
De plus, il aurait tout de même été logique de se référer davantage au concile de Trente pour traiter de ces questions, même s'il est bien vrai que l'on ne peut pas tout dire en l'espace d'un texte tout de même assez bref, son auteur ne prétendant pas à l'exhaustivité.
Enfin, même si la critique faite sur FSSPX Actualité est peut-être quelque peu injuste ou excessive par moment, le texte de Benoît XVI ne m'a pas paru extraordinaire : l'ouvrage de 1790 du canoniste Maultrot sur le célibat sacerdotal, pourtant presque exclusivement historique et juridique, m'a semblé théologiquement plus riche et plus vigoureux (mais je concède que ce n'est qu'une impression personnelle).
J'avoue du reste avoir du mal à comprendre que l'on ait fait de J. Ratzinger/Benoît XVI quasiment le plus grand théologien de tous les temps, même si les tristes temps qui courent le font incontestablement apparaître comme un géant. Certaines hyperboles, certains enthousiasmes obligatoires à la moindre parole de l'ancien pape sont, je trouve, un peu ridicules.
Peregrinus