Que PL mène son combat avec de bonnes intentions, je n’en disconviens pas, mais ne dit-on pas que l’enfer en est pavé ?
PL souhaite une liturgie en latin et grégorien, avec la messe versus orientem.
S'agissant du
latin et du
grégorien, faut-il rappeler que le promoteur du nouvel ordo, Paul VI, demanda qu'on les sacrifiât lors de sa présentation à l'audience générale du 26/11/1969, soit quelques jours avant son application ?
La « forme extraordinaire » répond parfaitement à ce souhait : à quoi bon la « forme ordinaire » si elle doit lui ressembler à ce point, car
on préfèrera toujours l’original à la copie.
C’est une réforme liturgique non seulement inutile, mais nuisible parce que, qu’on le veuille ou non,
toutes les dérives subséquentes prennent appui sur elle, ce qui en pratique interdit aux évêques de s’y opposer : c’est une
machine révolutionnaire bien camouflée qui, comme le mauvais arbre, n’a donné que de mauvais fruits, dont celui de la discorde et de l'affaiblissement de la foi, sinon de la pratique religieuse.
Car vous semblez vous réjouir que peu de gens soutiennent PL.
Non, je m’attriste surtout que PL gaspille son temps, son argent et son énergie dans une lutte vaine et sans issue qui, loin de « renverser la vapeur », aurait tendance à démobiliser certains des fidèles attachés à la Tradition, en instillant le doute sur la « forme extraordinaire » en tant que liturgie d’Église en n'en parlant jamais (on aimerait que PL nous rappelle, si elle l'a jamais fait, ce qu'il faut penser de
Summorum Pontificum)...
PL œuvre utilement pour rappeler des choses qui permettent de se situer correctement dans la crise.
Que PL fasse « œuvre utile » en dénonçant les dérives liturgiques actuelles, sans doute, mais sa critique ne porte pas parce qu’elle ne donne ni les vraies raisons ni surtout la bonne solution : celle-ci n'est qu'un palliatif "technique" qui ne convaincra que quelques liturgistes avertis, et encore pas tous, il s'en faut, car elle fait abstraction du contexte dans lequel elle s'inscrirait, et qu'une "réforme de la réforme" n'a de chance de réussir qu'à la suite d'une nouvelle contre-réforme abolissant toutes les novations contenues dans les textes conciliaires, notamment celles des Déclarations
Nostra Ætate et
Dignitatis Humanae.