...ce n'est pas possible : un séminariste ordonné diacre et qui renonce ne peut pas se marier, puisqu'il s'est engagé au célibat (et à la "chasteté parfaite" qui en est la raison d'être). Un mariage à l'église serait refusé ; ou s'il était célébré par surprise, serait déclaré nul.

Et c'est bien toute la bizarrerie du nouveau système. Une fois engagés à ce stade, puisque le recul n'est plus possible ni le mariage : ils iront vers la prêtrise. C'est une vie dans le péché qui attend ceux qui se sont parfois engagés trop vite.
Et à côté de ça, vous avez des diacres mariés. Ils ont simplement fait le processus inverse mais pour eux tout va bien !

Par ailleurs, voici ce qu'indiquait le canon 132 du vieux code de 1917 (abrogé) sur le mariage des clercs :

§1. Les clercs des ordres majeurs ne peuvent contracter mariage; ils sont tenus d'observer la chasteté; s'ils enfreignent cette obligation, ils se rendent aussi coupables de sacrilège, sauf le cas prévu dans le can. 214 n. 1.

§2. Les clercs mineurs peuvent contracter mariage, mais à moins que ce mariage ne soit nul du chef de violence ou de crainte, ils perdent de plein droit l'état clérical.

§3. L'homme marié, qui sans dispense apostolique, a reçu les ordres majeurs, même s'il a agi de bonne foi, ne peut pas exercer ces ordres.

Mais puisqu'il n'y a plus d'ordres mineurs, si ce n'est par exception de type motu proprio, c'est désormais tout ou rien.
De plus, on peut donc avoir des clercs lecteurs selon la tradition mais désormais aussi des laïques ministres institués lecteurs. En cas de mariage, le clerc mineur perdait son état clérical, mais nos nouveaux lecteurs n'étant pas clercs, ils n'ont rien à perdre. Tout cela n'est pas clair et manque de cohérence. On promeut le tout laïcat, le désordre des fonctions et des tâches, et la cléricature traditionnelle se voit, hors prêtrise, désintégrée et le peu qui reste n'est qu'un parcours semé d'obstacles et de règles qui emprisonnent dans des choix d'une radicalité totale. Cela ne peut s'entendre que lorsqu'il n'y a pas 2 poids, 2 mesures. Or ce n'est plus le cas.

     

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