qui l'a intégralement mis en ligne.
On ne reprochera pas à ce prêtre aumônier, courageux dans ses positions, et au regard franc, de poser dès maintenant quelques questions. Cela ne l'empêche pas j'imagine de porter toutes ces familles dans sa prière et ses messes.
Je suis exactement sur cette longueur d'onde et ce texte est limpide, fait honneur au prêtre qu'il est et au média qui le diffuse. Je veux entendre des voix qualifiées de prêtres aumôniers qui sont allés au combat ! Et pas un jésuite qui dans La Croix de demain risque de nous demander d'abandonner tout usage des armes...
Abbé Venard (pas JVJ !) :
"Faut-il rappeler que ce n’est pas le nombre qui fixe la noblesse de leur sacrifice au service de la Patrie? Pourquoi les réactions furent nettement moins vives, quand le 4 novembre dernier le brigadier Ronan Pointeau a été tué, au Mali aussi?" (…)
"Qu’en est-il d’un pays qui envoie ses plus courageux enfants à la mort... combattre les racines d’un mal qu’il semble laisser prendre racine, sans beaucoup de résistance, sur son propre sol?"
Et qu'on ne me dise pas que je suis insensible. Ce n'est pas le sujet et quand on a des combattants ou anciens combattants dans ses proches, on sait ce que je raconte.
Qui connaît des chefs de régiment qui ont refusé de parler aux médias pour faire part de leur "émotion" et qui ont tenu bon ? Et ces deux chefs ont fait des choses pour aider les veuves que jamais l'Etat n'a su.
Le Figaro, en ligne
Comme historien qui a le droit d'écrire froidement, j'ajouterais, pour avoir lu par exemple les mémoires du P. René de Naurois, que l'instrumentalisation médiatique et politique n'était pas de mise pendant la seconde guerre mondiale et même après pour l'Indochine et l'Algérie. Nos arrière-grands-mères ont appris la mort de leurs maris à Verdun et dans la région par la venue du maire et du curé. Elles ont loué une paire de chevaux guidé par un homme du pays trois ans après, et ont ramené le cercueil de leur mari - heureusement identifié mais toutes n'ont pas eu cette "chance" - sur le chariot. Comme il n'y avait pas de place, elles étaient assises sur les cercueils, séparés par un vieux drap seulement. Le trajet a duré trois jours. Elles ont enterré leurs maris et ont porté le noir, certaines ont refait leur vie, sans quoi je ne serais pas là pour l'écrire. Dans les années 20, elles ont assisté à l'inauguration du monument aux morts, parfois doublé par une inscription dans l'église.
J'arrête là.
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