Il y a entre l'ancien-français et le français moderne la différence très gênante de la déclinaison romane.
En effet, l'ancien français et l'ancien provençal (seules parmi les langues romanes) ont conservé jusqu'au XVe siècle environ une déclinaison à deux cas : le "sujet", ancien nominatif latin, et le "régime", ancien accusatif latin, réunissant la totalité des autres cas du latin populaire, tombés en désuétude dès le bas-empire ou l'époque franque selon les régions... Ces deux langues déclinaient les noms, pronoms et adjectifs.
Même si la forme des mots et la prononciation (supposée...) ne constituent pas un obstacle absolu, la persistance de la déclinaison autorise toutes sortes de contre-sens pour qui n'est pas rompu à ce point de la philologie romane. Le sens évolutif des mots en est un autre, de grande taille...
Le "moyen-français" (XVe-XVIe) est exempt de cette difficulté, le "cas régime" étant devenu universel le cas sujet étant progressivement abandonné. Le français moderne conserve un lointain vestige de la déclinaison du cas régime, dans les -s des pluriels des noms, pronons et adjectifs.
Il me semble que, au contraire, le russe contemporain a conservé des cas de déclinaison identiques à ceux du slavon d'église. Mais un lecteur slavonophone et russophone pourrait apporter une confirmation réaliste.
Il y a un monde entre la philologie du slave et la philologie romane.. bien que toutes deux appartiennent au domaine indo-européen...
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