..., c'est que j'ai abordé (maladroitement et de façon imprécise) le sujet de la Miséricorde divine, alors que ce n'était pas le sujet de l'article de l'abbé Gleize qui, lui, reste strictement sur le plan de la miséricorde en tant que vertu humaine et dans ses rapports avec la justice sociale.
1. Je ne vois pas ce qui l'empêche de rester sur ce plan-là si c'est l'objet de sa démonstration. Même s'il "promet" (?) un article doctrinal, il n'est pas obligé de rappeler TOUTE la doctrine catholique dans son article. D'ailleurs vous avez vous-même remarqué que St Thomas aborde, dans la Somme, la vertu de miséricorde à un endroit complètement différent de celui où il aborde la Miséricorde de Dieu; c'est donc bien qu'on peut traiter de l'un indépendamment de l'autre, même s'ils sont liés.
2. Contrairement à ce que vous prétendez, il donne bel et bien une définion (doctrinale) de la vertu de miséricorde au paragraphe II "La vraie miséricorde".
3. Je constate que vous n'avez toujours pas de réponse à la démonstration de l'abbé Gleize qui porte sur la précédence donnée à une fausse miséricorde (vertu) sur la justice. Voir ici effectivement, vous connaissez le lien.
Et pour en revenir à mon intervention toute personnelle sur la Miséricorde divine, je maintiens que le mal de faute appelle en tant que tel la Justice et non pas la Miséricorde divine. Car comme le dit St Thomas, la Miséricorde de Dieu s'exerce "en accomplissant quelque chose qui dépasse la justice". La Miséricorde divine n'est aucunement un dû pour la créature. Si Dieu est miséricordieux envers le pécheur, c'est par pure Bonté et en vertu des mérites de NSJC (même si pour St Thomas, la mort de NSJC n'était même pas forcément nécessaire : Dieu aurait pu, sans injustice, pardonner le péché sans la Passion), certainement pas à l'appel de la faute de la créature. Au final, oui, la Miséricorde de Dieu ne s'oppose pas à Sa Justice, mais la surpasse, et la précède. Et heureusement pour nous, car notre faute, en tant que telle, en tant que faute, n'appelle pas Miséricorde, mais châtiment.
Et oui, Dieu pardonne la faute "du fond du coeur", c'est là que, comme je le disais plus haut, j'ai été inexact ou imprécis : lorsque j'ai écrit "Mais elle ne transforme ni n'efface le mal de faute".
(Etant entendu que ce "du fond du coeur" ne peut être, concernant Dieu, qu'une analogie, "la miséricorde devant être attribuée à Dieu au plus haut point, mais selon ses effets, non selon une émotion qui relève de la passion".)
Pour finir, j'ajoute que je ne suis pas l'avocat de l'abbé Gleize, et il m'est arrivé ici-même (ex) de ne pas être d'accord avec ce qu'il écrit. Si vous voulez un article de sa part sur la Miséricorde divine, demandez-le lui. Pour ma part, je m'arrête-là sur le sujet, d'une part parce qu'on tourne maintenant en rond et qu'il ne sert pas à grand-chose de relancer la machine, d'autre part parce que vous n'avez plus forcément toute liberté pour répondre.
Cordialement
Meneau
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