Voici 30 ans que cette ecclésiologie du primat de l'Église locale a été soutenue par le cardinal-théologien Walter Kasper et quelques autres, c'est la figure la plus emblématique et on sait que le pape régnant le considère comme le phare de sa propre vision.
Le Cardinal germanique voit d'ailleurs dans cette ecclésiologie - sorte de néo-fébronianisme - une voie pour favoriser une "unité" factice des Églises chrétiennes, la "périphérie" marginalisant leurs "centres".
Une grosse controverse avait opposé au début du XXIe siècle les cardinaux Ratzinger et Kasper, Allemands tous les deux. Saint Jean-Paul II avait alors tranché en faveur de la thèse du cardinal Ratzinger et morigéné les évêques allemands si peu soucieux de communion avec le Magistère romain (c'était à l'époque les certificats en vue de l'avortement qui faisaient problème).
Rome a constamment condamné l'intercommunion avec les protestants depuis Paul VI.
La décomposition du catholicisme occidental qui a perdu toute boussole reprend comme dans les années de plomb 1965-1980. Pour une fois, je serai d'accord avec Ion : il faut avoir confiance en l'Esprit Saint qui saura susciter les prêtres, évêques, religieux/ses et laïcs dotés du sensus fidei pour traverser cette époque de turbulence et d'obscurcissement.
L'effroyable époque 1789-1815 a bien in fine produit un curé d'Ars.
Il y a bien longtemps que nous avons abandonné en histoire l'idée d'un "progrès" linéaire et inéluctable : appliquons cette donnée factuelle et universelle à l'histoire de l'Église.
ps. on notera que le pape Benoît XVI a capitulé devant le même épiscopat allemand sur la traduction conforme du Pater Noster. Donner un blanc-seing aux évêques allemands n'est donc pas un trait propre au pape régnant.
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