L'exécuteur des hautes œuvres ne commet pas le mal car ce n'est pas son intention. Il agit, de concert avec les magistrats et de par la loi.
Toutefois, l'application de la violence est un mal objectif.
La résolution de la contradiction est de dire que, d'un point de vue moral et selon la jurisprudence du Bon Larron lui-même, le responsable de la violence n'est pas à chercher dans les institutions sociales mais dans le criminel lui-même, sur lequel retombe son propre sang.
Il faut toutefois donner à ce principe certaines limites:
- la proportionnalité de la loi avec la nature du crime
- la légalité des peines
- la légalité de la procédure
- l'enquête soignée
- des moyens de défense
- l'absence de haine et de passion dans les magistrats et les exécuteurs mais le souci impartial de la vérité
Car quoi qu'on die, la mort du pécheur, fût-il criminel, est toujours un échec et pour le coupable et pour la victime et pour la société. Un chrétien ne doit jamais s'en réjouir mais pleurer et supplier Dieu de faire miséricorde selon une voie de Salut connue de Lui-seul. Il faut aussi soutenir dans la prière les serviteurs de la communauté qui assument une tâche redoutable. Comme dit si bien dame Glycéra: sans être inquiet, le corps social doit demeurer inconfortable face à ces questions.
La société peut tout à fait collectivement décider d'en finir avec ces exploits de justice d'un autre âge, préférant un autre régime pénal. En tous cas, la doctrine n'encourage pas plus que cela la peine du mort et préfère éviter ces extrémités si l'on peut. C'est bien ce que prêchait le Saint-Père ces derniers temps.
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